VNF va investir près de 300 millions d’euros en 2021 sur ses infrastructures

Après avoir investi près de 220 millions d’euros en 2020 pour entretenir et moderniser ses infrastructures, Voies navigables de France va consacrer cette année une enveloppe record de près de 300 millions d’euros à l’amélioration de la qualité du service proposée par l’établissement dans l’exercice de ses 3 missions : soutenir le développement du transport fluvial, concourir à l’aménagement du territoire et agir en faveur de la gestion de l’eau et de la biodiversité.

Cela est rendu possible grâce à l’augmentation de la dotation consacrée au fluvial dans le budget de l’Etat (via l’Agence de financement des infrastructures de Transports de France – AFITF) et au co-financements des projets fluviaux par les collectivités ou encore l’Union européenne. L’attribution de 175 millions d’euros de crédits du plan France Relance pour 2021 et 2022 permet également d’accélérer les investissements sur le réseau confié à VNF.

Une forte accélération des capacités d’investissement de VNF en 2020

Le budget d’investissement de VNF apparait en augmentation constante ces dernières années, avec un passage de 170 millions d’euros en 2019, à près de 220 millions d’euros en 2020 pour fiabiliser et moderniser ses infrastructures.

Des réalisations majeures sur la liaison Seine-Escaut

L’année a ainsi été marquée par une série de réalisations majeures pour l’établissement, visant à favoriser le développement de la logistique fluviale. Cela est notamment le cas sur la partie française de la liaison européenne Seine-Escaut, qui connectera à grand gabarit le bassin de la Seine avec le réseau fluvial de l’Europe du Nord, et favorisera le développement économique des territoires.

Sur la liaison Seine-Escaut, en 2020, VNF a engagé :

Des opérations d’envergure de fiabilisation ou de maintenance du réseau fluvial

En parallèle, de nombreux travaux de fiabilisation du réseau ont été réalisés sur l’ensemble du territoire, dont plusieurs opérations d’envergure :

  • le lancement du chantier de reconstruction du barrage de Meaux (sur la Marne – 77) pour 49 millions d’euros ;
  • les travaux de maintenance et de confortement du barrage-réservoir de Chazilly (en Côte d’Or) pour 12 millions d’euros ;
  • les travaux de reconstruction de l’écluse de Neuville Day sur le canal des Ardennes (dans l’Aisne) pour un montant de 2,6 millions d’euros.

Plus globalement, l’Établissement a mené de nombreuses opérations de maintenance sur ses digues classées, ses écluses sur le petit et le grand gabarit (automatisation, remise en état de portes), ou encore ses barrages sur l’ensemble du réseau, qui concourent au développement des territoires. A titre d’exemple, des travaux se poursuivant actuellement sur le canal de la Sambre à l’Oise en vue d’une réouverture à l’été 2021. VNF a ici engagé un programme d’investissement de 17 millions d’euros pour des opérations de dragage, de remise en état de 22 écluses et de reconstruction de deux ponts-canaux (Vadencourt et Macquigny).

Thierry Guimbaud, directeur général de VNF :

« Ces grands chantiers menés sur nos infrastructures permettent tout d’abord d’accélérer le renforcement de la compétitivité de la logistique fluviale au plan national. C’est le cas notamment sur l’axe Seine et dans le Nord. Il est important de rappeler que ce mode de transport bas carbone concourt directement, de par ses très fortes capacités de chargement, à lutter contre le réchauffement climatique, qui est un objectif plus que prioritaire. Mais au-delà, nous investissons partout où nous sommes présents, pour faciliter le développement au niveau local de nouvelles activités autours de nos fleuves et canaux, mais aussi pour renforcer nos capacités en matière de gestion de l’eau. C’est bien l’ensemble de ces missions que nous menons sur tous les territoires concernés par notre réseau ».

Des investissements record en 2021

Outre la poursuite des chantiers engagés en 2020, ou pour certains d’entre eux leur achèvement, de nouveaux projets vont être lancées par VNF en 2021 pour continuer à soutenir le développement et la régénération du réseau fluvial :

  • les premiers travaux de l’opération d’allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle (dans le Nord), représentant un budget de 34 millions d’euros, poursuivant ainsi les investissement pour la liaison Seine-Escaut ;
  • la rénovation des écluses de Gambsheim (sur le Rhin) pour un montant estimé à 32 millions d’euros ;
  • les travaux de rénovation de l’écluse secondaire de Vives Eaux pour 6,8 millions d’euros ;
  • la rénovation complète de l’écluse de Nourriguier pour 2,6 millions d’euros (Gard-30) ;
  • des travaux de reconstruction de barrages et ouvrages de prise d’eau et assurant la continuité écologique sur le Canal des Vosges pour un budget de 1,5 million d’euros ;
  • plusieurs projets de confortement de barrages réservoirs ou de navigation pour un montant total de près de 40 millions d’euros : Grand-Rue (Loiret-45), Plessis (Saône-et-Loire-71), Panthier (Côte d’Or-21), Dames et Prégilbert (Yonne-89), Batardeau (Yonne-89), Bouzey (Vosges – 88), Charme (Haute-Marne – 52) et La Mouche (Haute-Marne – 52).

Des investissements accélérés par le plan France Relance

La capacité de financement des investissements de VNF est portée à 300 millions d’euros pour 2021, mais aussi 2022, accélérant l’augmentation du programme d’investissement de ces dernières années.
En effet, l’Établissement bénéficie d’une dotation de 175 millions d’euros en faveur du développement du fluvial, dans le cadre du plan de relance de l’économie. Ce budget, mis en œuvre en 2021 et 2022, permettra d’accélérer la réalisation de près de 100 projets de maintenance et de modernisation du réseau portés par l’établissement.

Les crédits alloués dans le cadre du plan de relance permettront à la fois de contribuer :

  • au développement du transport et de la logistique, à hauteur de 40 millions d’euros ;
  • à l’aménagement et au développement des territoires en sécurisant et fluidifiant le trafic des bateaux de plaisance, pour près de 60 millions d’euros ;
  • aux actions menées en faveur de la gestion hydraulique, de la sécurité des ouvrages hydrauliques et la préservation de la biodiversité, pour près de 40 millions d’euros ;
  • Une partie des crédits du plan de relance sera également affectée au déploiement de la fibre optique sur le réseau (près de 40 millions d’euros), qui permettra, outre le développement de nouveaux produits à destination des usagers de la voie d’eau, de faciliter la gestion des infrastructures et ainsi d’améliorer la qualité du service rendu (surveillance du réseau, automatisation et télé-conduite des écluses et ponts mobiles), mais aussi d’améliorer la performance écologique du réseau et de réduire la pénibilité du travail pour les agents de Voies navigables de France.
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