Zoom sur le réseau Centre-Bourgogne

A l’exception de sa section entre Auxerre et Montereau Fault-Yonne (au Nord), le réseau VNF Centre-Bourgogne, essentiellement à petit gabarit, s’est construit dans la première moitié du 19ème siècle. Ce réseau, qui représente près de 1200km de canaux ou rivières navigables, remonte même, pour certaines sections, comme le canal de Briare, au 17ème siècle. Sa dimension patrimoniale est donc très fortement affirmée.

Une multiplicité des ouvrages

Le caractère historique de ce réseau a d’autres implications : en raison de l’ancienneté de sa constitution, il compte une densité et une multiplicité d’ouvrages sans comparaison avec les réseaux à grand gabarit plus récemment pensés et aménagés. Au total, il comporte près de 1600 ouvrages : 460 écluses (en moyenne une tous les 2-3kms), 42 ponts-canaux, 125 prises d’eau, … Et ces ouvrages n’ont pas connu de programmes d’investissements lourds depuis la fin du 19ème – début du 20ème siècle.

Une situation hydrographique très particulière

Cette densité d’ouvrages ne se limite pas aux ouvrages de franchissement ou d’alimentation courant d’une voie d’eau, telles qu’écluses, ou prises d’eau. Elle inclut aussi des barrages de navigation (52), des tunnels fluviaux (3) et des barrages-réservoirs (35 !) ; cas exceptionnel liée à une situation hydrographique qui l’amène à traverser à 4 reprises la ligne de partage entre bassins versants de la Seine, du Rhône et de la Loire.

Réseau historique – donc ancien – marqué par une multiplicité d’ouvrages – infrastructures courantes et infrastructures d’ampleur – ; le programme d’investissement pour les années à venir est nécessairement conséquent.

Des enjeux d’investissements importants

Les barrages-réservoirs et la Sécurité des Ouvrages Hydrauliques (SOH)

Les investissements sur barrages-réservoirs, et sur les éventuelles digues classées, sont essentiels au titre de la sécurité. Dans les 5 années à venir, des travaux lourds seront engagés sur deux d’entre eux : barrage de Chazilly sur le canal de Bourgogne, et barrage de Grand Rue, sur le canal de Briare. D’autres opérations moins lourdes sont conduites presque en permanence sur 2 ou 3 barrages simultanément, au rythme de réalisation des études de stabilité ou de danger exigées par la réglementation.

La modernisation des écluses et des barrages de navigation

2/3 des écluses sont encore complètement manuelles. Leur modernisation, ainsi que celle des barrages de navigation, situés essentiellement sur le canal du Nivernais et sur l’Yonne est un enjeu pour l’avenir.

L’instrumentation et la supervision du réseau

Le dernier enjeu recouvre une dimension gestion de l’eau essentielle pour VNF :

  • le déploiement d’une instrumentation pour mieux connaître nos prélèvements et nos restitutions au milieu naturel ;
  • une supervision hydraulique centralisée du réseau pour en optimiser la gestion.

Le domaine public fluvial

Toutes ces infrastructures sont intégrées à un vaste domaine public fluvial : chemin de halage, sites portuaires, maisons éclusières (près de 500 !), domaine sur lequel il est nécessaire d’investir et qu’il faut valoriser, pour renforcer l’attractivité touristique de nos canaux.

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