Bassins de virement : un projet partagé à l’international

« Un bateau ne tourne pas, il vire ».

Pour permettre les manœuvres des bateaux, Voies navigables de France aménage sur son réseau du Nord – Pas-de-Calais des bassins de virement. Pour faire face à l’augmentation du trafic et de la taille des unités fluviales (jusqu’à 135 m de longueur), et plus particulièrement dans le contexte de l’aménagement actuel de la liaison fluviale à grand gabarit Seine-Escaut, il devient nécessaire de créer ou d’élargir des zones spécifiques. Elles doivent répondre aux attentes des usagers, autrement dit faciliter les manœuvres de giration, et améliorer, fluidifier et sécuriser la navigation.

C’est pourquoi, dès 2020 Voies navigables de France a entrepris une démarche d’élaboration d’un Schéma Directeur des Bassins de Virement (SDBV), état des lieux complet de nos infrastructures existantes et des nouveaux besoins prioritaires sur le réseau navigable à grand gabarit du  Nord – Pas-de-Calais, au travers de 4 actions :

  1. Un diagnostic interne des bassins de virement sur le réseau à grand gabarit ayant mené à une pré-hiérarchisation des secteurs à enjeux.
  2. Un Benchmark[ii] (étude d’analyse comparative) sur les ouvrages existants, les projets, les méthodes… et à partir d’entretiens auprès de bateliers, de maitres d’œuvre et  d’ouvrage et de gestionnaires a permis de remonter les pratiques, les techniques et les limites pour les girations
  3. Une étude de trajectographie[iii]  qui consistait à modéliser en simulateur 3D la trajectoire des bateaux pour les géométries retenues du Benchmark, trapèze et circulaire dans deux niveaux : confort et sécurité, afin d’éprouver leur degré de navigabilité.
  4. Une synthèse des sections à enjeux[iv] permettant de définir des priorités d’actions pour VNF.

Aujourd’hui, en plus des deux opérations déjà engagées (Bousbecque dans le cadre de la Lys mitoyenne et dans le Valenciennois), 4 marchés de maîtrises d’œuvre sont en cours d’exécution pour la réalisation de bassins de virement sur les secteurs :

  • Santes-Haubourdin
  • Béthune-Beuvry
  • dans l’Audomarois
  • sur le bief Denain-Trith-Saint-Léger.

<p>Pour aller plus loin&#8230;</p>

L’étude de trajectographie, c’est-à-dire la 3eme étape de réalisation de ce schéma directeur, a mis à jour, suite aux premières simulations, deux nouvelles géométries : «l’optimisée 1» (dit “Cassel”) et l’optimisée 2 (“Trapèze2rives”).

Ces géométries répondent parfaitement à la manœuvre de giration tout en optimisant les emprises nécessaires (foncier et déblais).

Parallèlement, cette étude pilotée par Xavier Thorel et Guillaume Decroix, de la Cellule Études Amont Stratégie et Prospective de la Direction de la Maîtrise d’Ouvrage (DIMOA) de Lille, avec l’appui des chercheurs de l’Université de Gand et d’un bureau d’études spécialiste du mode fluvial (IMDC), semble avoir une résonnance certaine auprès des experts de l’ingénierie maritime et fluviale. En effet, elle a donné lieu dernièrement :

<p>L&#8217;association pour les infrastructures maritimes et fluviales</p>

<p>Journal du génie fluvial, portuaire, côtier et océanique</p>

Légende :

[1] « Petit lexique de la voie d’eau » – Voies navigables de France- 2013.

[1] Benchmark à travers un marché avec le prestataire IMDC, consulting à l’international.

[1] Etude de VNF et l’Université de Gand via un marché avec le prestataire IMDC.

[1] Marché de maitrise d’œuvre avec le prestataire ISL Ingénierie.

[1] L’AIPCN (en anglais PIANC World Association for Waterborne Transport Infrastructure), l’association pour les infrastructures maritimes et fluviales, est une organisation de coopération apolitique et à but non lucratif fondée en 1885. Au sein de l’AIPCN, les membres élaborent et diffusent des recommandations et des conseils techniques, économiques et environnementales relatives aux infrastructures de navigation, des meilleurs experts internationaux, publics et privés.

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