Canal du Rhône au Rhin : lancement de 2 nouveaux chantiers de réfection de digues

Les travaux, qui dureront chacun 3 mois (juillet-septembre), se dérouleront à :

• Osselle-Routelle. Sur un linéaire de 750 mètres, ils comprennent le battage de palplanches, la mise en œuvre d’enrochement et la création d’un chemin de contre halage (700.000 euros).
• Roche-lez-Beaupré et Chalèze. Après un chantier de battage de palplanches réalisé en 2019, il s’agit d’achever la restauration de la digue sur 1.150 m, avec la mise en place d’enrochements, la reconstruction du chemin de contre-halage entre les palplanches et la digue actuelle (650.000 euros)

 

Ces deux chantiers font partie d’un programme 2021-2022 de réfection de digues qui concerne 2 autres secteurs :

• Choisey-Dole (Jura). De février à novembre 2021, des travaux de défense de berges sont en cours consistant en la mise en place de tunage bois (file de piquets de bois sur lesquels sont fixées des planches de bois, dites contre-dosses) avec reprofilage de la berge et plantation de plus de 12 000 plantes semi aquatiques dites « hélophytes » (260.000 euros).
• Deluz (Doubs). En 2022, il s’agira d’achever la rénovation de la berge avec le battage de palplanche sur un linéaire de 800 mètres (1 M€).

Au final, ce seront donc 3 M€ qui auront été investis sur 2 ans pour le canal du Rhône au Rhin, en plus des investissements « courants » réalisés chaque année par Voies navigables de France (de l’ordre d’1 M€). Ces travaux sont majoritairement réalisés par des entreprises régionales ou du bassin.

Une attention toute particulière à l’herpétofaune

Avant la réalisation des travaux de réfection de digue du canal du Rhône au Rhin, l’établissement a fait appel à la Ligue de Protection des Oiseaux afin de protéger les couleuvres vipérines qui sont une espèce menacée particulièrement présente sur les secteurs d’Osselle, Roche lez Beaupré et Choisey (pour les travaux prévus en 2022 à Deluz, l’appel d’offre est en cours).

Un dispositif de protection « inédit » a ainsi été mis en place : les couleuvres vipérines sont capturées et conduites au zoo de la citadelle de Besançon où elles sont installées dans des équipements spécifiquement conçus pour leur séjour. Ce n’est qu’à la fin des travaux qu’elles sont réintroduites dans leur habitat originel. Des aménagements sont également réalisés pour favoriser le développement de cette espèce tels que des niches pierreuses ou encore des systèmes ’échappatoire qui leur permettront de franchir le canal.

Voies navigables de France, qui conduit au quotidien de nombreux chantiers ayant des impacts sur la faune et la flore, se veut exemplaire dans le respect de la réglementation environnementale. Il intègre les exigences « éviter-réduire-compenser » dès la conception des travaux.

 

Le canal du Rhône au Rhin, une destination prisée pour la location de bateaux et la plaisance privée

Autrefois maillon essentiel pour le fret fluvial Nord/Sud Français voire Européen, le canal du Rhône au Rhin a aujourd’hui une vocation touristique, avec un trafic annuel (hors crise COVID) de plus de 2000 bateaux de plaisance à Dole et Besançon. La section allant de Saint-Jean-de-Losne à Montbéliard possède des atouts qualitatifs indéniables en terme d’expérience culturelle et de paysages différenciés, en particulier dans la vallée du Doubs où le canal sillonne entre les collines du massif du Jura.

 

Grace à l’automatisation de toutes les écluses, la navigation sur l’itinéraire peut se faire en formule libre, par le biais de la plaisance privée ou de la location de bateaux sans permis habitables (base Nicols de location à Dole), ou encore en formule accompagnée à bord d’une péniche-hôtel (compagnie Croisieurope notamment).

L’itinéraire est jalonné par des haltes et ports de plaisance stratégiquement situés au cœur de cités historiques :

–  Dole : ancienne capitale culturelle de Franche-Comté,

–  Besançon : ancienne cité Vauban, ville culturelle et berceau historique de l’horlogerie française,

–  Montbéliard : La cité des princes, berceau historique de Peugeot.

Les bateaux à passagers sont essentiels dans l’activité touristique de Besançon, dont ils en constituent la vitrine. Deux sociétés assurent des rotations au centre-ville via la traversée d’un tunnel sous la Citadelle Vauban.

Dans les traversées de Besançon et Dole, sont proposées des offres de bateaux électriques, qui permettent de naviguer seul et de prendre le temps quelques heures ou à la demi-journée de se promener librement sur le Doubs.

De plus, quasiment l’ensemble des chemins de halage bordant le Doubs ont été aménagés en véloroute, pour constituer un maillon de l’« Eurovélo 6 », une des véloroutes européennes les plus avancées, qui s’appuie sur les fleuves pour relier l’Atlantique à la mer Noire.

Tout comme la pratique du vélo, les activités nautiques et de loisirs jalonnent l’itinéraire du canal, avec notamment la présence de clubs de canoé kayak et aviron, qui assurent une animation aux centres-villes de Dole et Besançon.