Transition énergétique : une ferme expérimentale d’hydroliennes biomimétique dans le Rhône

Avec l’autorisation de VNF et en accord avec les collectivités locales (la Métropole de Lyon et la ville de Caluire-et-Cuire), EEL Energy va progressivement déployer dans la partie du Rhône spécialement dédiée à cet effet 4 hydroliennes biomimétiques, qui produisent de l’électricité verte par ondulation.

Après l’arrivée début juillet d’une première machine assemblée au port de Lyon et convoyée par voie fluviale, EEL en installera 3 autres à terme. Les infrastructures de raccordement étant déjà existantes, il n’y a pas de travaux de génie civil à prévoir.

L’objectif est d’effectuer un test technique grandeur nature de ces nouveaux types d’hydroliennes avant d’envisager à terme des déploiements sur d’autres sites fluviaux mais également marins en France ou dans des pays en voie de développement.

L’électricité ainsi produite est injectée dans le réseau national. À terme, avec les 4 hydroliennes en place, la production devrait représenter 400 MWh, soit l’équivalent de la consommation de 100 foyers.

Pour rappel, depuis fin 2018, VNF a dédié un site de son réseau pour expérimenter la production électrique par hydroliennes fluviales.

Ce site offre des conditions propices comme des vitesses de courant supérieures à 2 m/s et l’absence de conflit d’usage avec les autres activités fluviales.

Avant les hydroliennes à membranes ondulantes, c’est la technologie d’hydroliennes à turbine qui a été testée par le groupement HHC (HydroQuest, Hydroatt et CMN). L’expérience acquise a notamment permis au groupement de développer ensuite le projet Flowatt, ferme pilote d’hydroliennes au large du Raz Blanchard (Normandie).

Acteur national de la gestion de la ressource en eau et la transition énergétique, VNF s’engage lorsque cela est pertinent à mettre à disposition le domaine public fluvial pour favoriser les innovations.

L’établissement bénéficie d’une forte compétence en matière d’hydroélectricité, soit comme producteur direct (« en régie ») soit comme acteur mettant à disposition d’un tiers le domaine public (chute d’eau au niveau des ouvrages de navigation) dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt.

Aujourd’hui, ce sont ainsi près d’une centaine de microcentrales hydroélectriques qui sont d’ores et déjà en activité sur le réseau fluvial.