Dynamiser le transport fluvial sur l’axe Méditerranée Rhône-Saône (MeRS) : Cécile AVEZARD présente les propositions des acteurs locaux du report modal

Pour lever les freins et dynamiser le transport fluvial sur l’axe MeRS, Cécile AVEZARD propose un plan révélant 4 objectifs et 60 actions très concrètes à mettre en œuvre par l’Etat, Medlink et les territoires (collectivités locales). Les trafics fluviaux pourraient raisonnablement atteindre en 2030 9 millions de tonnes, soit une croissance de 50% et le triplement de la part des conteneurs fluvialisés au port de Fos.

Le renouveau logistique de l’axe Méditerranée Rhône-Saône est d’importance stratégique pour garantir la compétitivité de ces territoires et diminuer sensiblement les impacts environnementaux de l’activité de transport. Les conditions de réussite de ce plan sont un portage à haut niveau par l’Etat, une coopération renforcée des acteurs du report modal et le soutien des territoires.

Le 14 décembre 2020, Cécile AVEZARD s’était vu confier une mission par Jean Baptiste DJEBBARI, Ministre chargé des transports, préoccupé par la contraction des trafics fluviaux de marchandises sur l’axe MeRS (6 millions de tonnes en 2019 contre 7.2 en 2010) alors que les trafics sur les autres bassins de navigation n’ont cessé d’augmenter ces 10 dernières années. Elle avait remis son rapport le 23 juillet dernier. Le recours massif au transport fluvial est un élément clé de la politique nationale de la transition écologique et énergétique.

Retrouvez le rapport et le communiqué de presse sur le site internet de Medlinks.

 

Avec ses partenaires de Medlink Ports, VNF prendra toute sa part dans la mise en œuvre de ce plan :  

• Il soutiendra le changement des modes de facturation pour neutraliser le surcoût lié à la manutention fluviale des conteneurs dans les ports maritimes et fluviaux (à intégrer dans les THC-Terminal Handling Charges). Il agira pour que les ports intérieurs soient pleinement connectés au GPM de Marseille et à leurs territoires, et soient équipés de stations en avitaillement, adaptées aux nouvelles motorisations, en bonne articulation avec les autres modes de transport.
• Il participera à la captation de nouveaux flux en lançant des expérimentations pour les filières spécifiques, en développant des outils au service de la promotion commerciale ou encore en signant d’ici la fin de l’année une convention de partenariat avec CNR et SNCF Réseau pour développer sur le bassin Rhône Saône une offre de transport massifiée fleuve/fer : bonnes pratiques, synchronisation des chômages/travaux pour optimiser le report d’un mode à l’autre, partage d’information, étude sur le potentiel de transport multimodal.
• Il continuera d’investir dans la fiabilisation des infrastructures fluviales, de soutenir les entreprises qui font le choix du report modal et de la transition énergétique grâce à ses dispositifs d’aides : le PARM (report modal) et le PAMI (modernisation et innovation de la flotte fluviale). Il poursuivra le pilotage de toute une série de démarches partenariales structurantes qui dotent le bassin d’une politique publique partagée : schémas portuaires par bassin de vie (région lyonnaise, Bourgogne-Franche-Comté, Rhône méridional), schéma fluvial d’axe portant sur le Fret et le Tourisme, en partenariat avec la Compagnie Nationale du Rhône.
• Il soutiendra également auprès des collectivités l’intégration dans les documents d’urbanisme des modes massifiés ou encore la réservation des terrains équipés disponibles fer / fleuve aux entreprises utilisant les modes massifiés.