Journée mondiale de l’eau : les ouvrages de régulation de la Saône à l’honneur !

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, VNF a fait le choix sur le bassin Rhône Saône d’ouvrir à la visite deux de ses cinq ouvrages de régulation sur la grande Saône : Dracé dans le département du Rhône (le 21 mars) et Pagny en Côte d’Or (le 22 mars).

Objectif : avec le soutien de l’EPTB Saône et Doubs, permettre aux membres du comité de rivière et aux élus des communes bordée par la Saône de mieux comprendre le fonctionnement et le rôle des ouvrages en période normale comme en période de stress hydrique.

Limitées pour des raisons de sécurité à 30 personnes chacune, les visites sont l’occasion d’échanges fructueux avec les représentants de l’Etat, des collectivités, des fédérations de pêche et autres usagers ;

La navigation est une chance pour la gestion de l’eau !

Sur la Saône, qui est une rivière de plaine avec la caractéristique d’avoir une pente très faible, VNF entretient, modernise et exploite une vingtaine d’ouvrages de régulation entièrement automatisés :

  • 5 sur la Saône à grand gabarit (de St-Symphorien-sur-Saône à Lyon) : Pagny (21), Charnay, Ormes (71), Dracé et Couzon (69)
  • ainsi que 14 sur la Saône à petit gabarit (de Corre à St-Symphorien)

L’établissement dispose d’une expérience unique en matière de gestion quantitative de l’eau. Il connait en temps réel la situation hydraulique de la rivière et partage les données à ses partenaires.

À partir de 2028, les ouvrages seront gérés à distance depuis un seul centre situé à Chalon-sur-Saône

Fonctionnement et rôle des ouvrages de régulation

Les ouvrages de la grande Saône disposent de clapets mobiles qui maintiennent la ligne d’eau. Ils permettent d’assurer, même en période d’étiage, la navigation (commerce et tourisme), la pratique des loisirs nautiques et l’alimentation en eau des populations et du monde agricole par le soutien des nappes alluviales.

En période d’étiage extrême, VNF respecte les débits réservés qui garantissent le bon fonctionnement écologique de la rivière et la préservation des écosystèmes. Sans les ouvrages de régulation, la rivière pourrait alors se traverser à pied à plusieurs endroits

Avant la crue, au fur et à mesure de l’augmentation du débit de la rivière, les clapets des ouvrages sont abaissés de manière automatique afin de maintenir la ligne d’eau jusqu’à leur effacement total. Bien avant la crue, VNF assure la transparence de ses ouvrages afin de ne pas faire obstacle au libre écoulement des eaux et aggraver le phénomène.
Ces consignes ont été concertées avec les services de l’État et VNF participe aux cellules de crise avec les autres acteurs de l’eau. VNF renforce également la surveillance des infrastructures, sécurise la navigation, et informe les usagers sur la situation des ouvrages.

L’accélération des phénomènes de crues y compris en période estivale, comme celle des phénomènes d’étiage, rend l’action des agents de VNF de plus en plus complexe.

 

La Grande Saône en bref :

  • 5 ouvrages de régulation qui maintiennent un niveau d’eau permettant même en période d’étiage le développement de la navigation (commerce et tourisme), la pratique des loisirs nautiques, ainsi que l’alimentation en eau des populations et du monde agricole. La largeur du chenal de navigation atteint 40 mètres pour un mouillage (profondeur d’eau garantie) de 3.5 mètres.
  • 5 écluses à grand gabarit permettant le passage des bateaux et convois poussés de marchandises (4 400 tonnes), des paquebots fluviaux, des péniches hôtels, des bateaux promenades et des bateaux de plaisance.
  • 2 100 000 tonnes de marchandises (2019) transportées, essentiellement des sables et des graviers, des combustibles, des produits pétroliers et des céréales.
    * Les principaux ports de commerce sont : Pagny, Chalon, Mâcon et Villefranche.
    * De nombreuses études montrent que les trafics fluviaux sur la Grande Saône pourraient au moins doubler à horizon 2030 tant pour les filières traditionnelles (matériaux de construction, agroalimentaires, énergies…) que pour les filières spécifiques (colis lourds, déchets ultimes, logistique urbaine, économie circulaire, matières dangereuses)
    * Le transport fluvial dispose de nombreux atouts économiques (massification, fiabilité, sécurité…) et écologiques (faiblesse des émissions et des consommations d’énergie, peu de nuisances sonores, décongestion routière…) :
  • Dynamisme du tourisme fluvial et fluvestre
    * 26 paquebots fluviaux actuellement en circulation sur l’axe Saône Rhône (avec une capacité de 93 000 passagers) et une dizaine d’escales dont les plus importantes sont : Chalon, Tournus, Mâcon et Lyon.
    * Nombreuses haltes fluviales et ports de plaisance notamment Mâcon, Chalon, Saint-Jean-de-Losne, auxquels s’ajoute Pont-de-Vaux sur un canal en connexion directe.
    * 2 bases de locations de coche de plaisance : Saint-Usage et Gigny.
    * Itinéraire pour les péniches hôtels avec 6 villes d’escale : Saint-Jean-de-Losne, Losne, Seurre, Chalon, Tournus, Macon, Trévoux).
    * Bateaux à passagers à Saint-Jean-de-Losne, Tournus, Pont de Vaux et Lyon.
    * Nombreuses associations sportives en Val de Saône, proposant des activités nautiques pratiquées sur la Saône (canoë-kayak, ski-nautique, aviron, voile et motonautisme…).
    * La Grande Saône au cœur du projet Moselle-Saône à vélo entre Luxembourg et Lyon (Véloroute V50).
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