Lancement officiel à Arles du Club de la croisière Rhône Saône

Le Club rassemble l’ensemble des acteurs de l’éco système de la croisière fluviale sur le bassin Rhône Saône : les deux gestionnaires des appontements, les gestionnaires de la flotte, les collectivités définissant les stratégies touristiques (Régions et Départements), les collectivités d’accueil (EPCI et communes), les organismes de promotion touristique et les agences réceptives pour la croisière (voir liste exhaustive en annexe).

L’ambition partagée est de développer de façon concertée cette filière en renforçant son ancrage territorial, sa transition écologique, sa qualité de service et sa promotion. En partageant les expériences et en coordonnant les actions, il s’agit de mettre en place une logique « gagnant-gagnant » au profit des touristes, des territoires et des professionnels.

L’installation officielle, qui intervient après une première journée d’échanges techniques à Lyon le 6 mai dernier, s’est déroulée à l’issue de SLOWW, les rencontres nationales du tourisme fluvial et fluvestre qui se tenaient à Arles avec le soutien notamment du Département des Bouches du Rhône, de Provence Tourisme, de la Ville et de l’Agglomération d’Arles.

Panorama d’un secteur économique à fort potentiel

Avec 24 paquebots fluviaux et 110 000 passagers (hors crise COVID), le bassin Rhône Saône est le premier bassin en France pour la croisière fluviale.

De 90 à 135 mètres de long, les paquebots sont des hôtels flottants proposant des prestations de 3 à 4 étoiles. Ils accueillent en moyenne 150 passagers (de 50 à 190). La clientèle est très majoritairement européenne et américaine.

Les croisières durent en moyenne une semaine sur la Saône et le Rhône, sur différents itinéraires entre Saint-Jean-de-Losne et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Elles permettent de combiner navigation et découverte de territoires particulièrement riches d’un point de vue historique, paysager, culturel et gastronomique ; la Bourgogne, le Beaujolais, la région lyonnaise, la vallée du Rhône, la Provence et la Camargue.

Les principales villes d’escale sont du nord au sud : Saint-Jean-de-Losne, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Lyon, Vienne, Tournon, Viviers, Avignon, Arles et Port-Saint-Louis. Au total, il existe 34 sites d’escale qui proposent 74 places en saison et 33 places utilisables en hivernage.

Les retombées économiques s’élèvent à 140 millions d’euros pour les territoires.

 

Les défis d’un développement respectueux de l’environnement

La flotte de paquebots a fortement augmenté depuis les années 2000 pour atteindre 26 unités à son pic en 2015. A l’horizon 2030, il est envisageable de parvenir à une trentaine d’unités, grâce un lien fort avec les acteurs du tourisme et les collectivités territoriales, ainsi qu’au développement et l’amélioration des appontements.

En 2022, l’activité a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise COVID et les perspectives 2023 sont très encourageantes avec l’arrivée d’un bateau supplémentaire, signe d’une demande de la clientèle toujours au rendez-vous.

La transition énergétique de la flotte fluviale est l’un des principaux défis à relever par la filière. VNF et CNR sont engagés depuis plusieurs années dans une démarche volontariste pour le développement de solutions de motorisations plus propres, et portent actuellement deux projets d’équipement de sites en bornes de branchement électrique haute puissance.

Les premières mises en service de ces bornes électriques sont programmées dès 2023 (Arles, puis Lyon et certains sites de la Saône) jusqu’en 2027 pour équiper la majeure partie de l’axe Rhône Saône. Ces équipements permettront de limiter fortement l’impact des activités des paquebots fluviaux sur l’environnement, de réduire les nuisances sonores, la pollution de l’air et les émissions de CO2.

Le Club de la croisière Rhône Saône permet également de porter des réflexions relatives à d’autres enjeux forts, tel que l’avitaillement local, l’amélioration de la promotion et le renouvellement de la clientèle, ou encore l’amélioration globale de la qualité de service. Ces réflexions seront portées lors des groupes de travail spécifiques, réunissant les acteurs concernés.