Pour maintenir les ouvrages en bon état et fiabiliser le réseau, les écluses font régulièrement l’objet de travaux appelés chômages. La mise à sec des écluses est l’occasion de procéder à des expertises et des travaux de maintenance sur les organes de manœuvre des écluses. Depuis ce lundi 19 septembre, les agents Voies Navigables de France Nord – Pas-de-Calais sont mobilisés sur le chômage du canal du Nord.

Un investissement de 800 000 € .

Des enjeux importants dans le cadre de la liaison Seine-Escaut

 

Sur ce canal mis en service en 1965, des « mini-chômages » de 3 jours ont lieu tous les ans, et un plus complet d’environ 1 mois tous les 5 ans.

 

Cette année, le chômage du canal du Nord se déroule en deux parties :

  1. Un premier chômage de 3 semaines, du 19 septembre et au 7 octobre 2022,
  2. Un second de 4 semaines en septembre-octobre 2023.

 

Ces arrêts de navigation significatifs seront les derniers avant la mise en service du canal Seine-Nord Europe (CSNE) dont la mise en service est prévue en 2030, dans le cadre de la réalisation du projet Seine-Escaut.

 

L’enjeu est important : il s’agit de garantir le bon état des ouvrages jusqu’à cette échéance, et permettre la fluvialisation des travaux de construction du canal Seine-Nord Europe.

 

Long de 95 km, le canal du Nord relise l’Oise à la Sensée. Il est donc « à cheval » sur les bassins fluviaux de la Seine-Picardie et du Nord– Pas-de-Calais.

Côté Nord, les travaux portent principalement sur les écluses 4 (Sains-lès-Marquion), 5 (Moeuvres) et 6 (Graincourt-lès-Havrincourt).

 

Ils mobiliseront les équipes VNF et quelques entreprises privées pour la dépose des portes amont et la mise en place d’un nouveau système d’articulation, le remplacement de pièces de l’ouvrage, la remise en état des vannes des écluses et bassins d’épargne et la réfection des lisses de guidage des estacades.

 

Le remarquable ouvrage qu’est le tunnel de Ruyaulcourt a également des interventions prévues sur les lisses de guidage et le câble rayonnant, permettant d’y échanger des ondes radios.

 

Par ailleurs, une gestion hydraulique spécifique et coordonnée avec l’ensemble du réseau fluvial voisin garantit les mises à sec durant les travaux et aussi, une fois les travaux terminés, l’apport de 200 000 m3 pour la remise en eau du canal.

 

Une gestion assurée de la navigation pendant les travaux

 

Enfin, durant le chômage, tout a été prévu pour faciliter le report du trafic fluvial sur le canal de Saint-Quentin : opérations de faucardage pour limiter le développement du myriophylle hétérophylle, deux passages par jour dans chaque sens du toueur de Riqueval, disponibilité des télécommandes pour les usagers du canal de Saint-Quentin, surveillance par deux agents itinérants pour détecter d’éventuels problèmes d’exploitation.

 

 

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