Canal du Rhône au Rhin : Voies navigables de France fait replanter 300 arbres

Le recours à des essences moins sensibles que le frêne aux parasites et plus adaptées au changement climatique est privilégié : charmes, chênes pédonculés, tilleuls à petites feuilles, merisiers, saules marsaults, érables planes et érables sycomores.

En faisant replanter 300 arbres en 2024, VNF agit de façon volontariste en faveur de la re-naturalisation des berges du domaine public fluvial et de la reconstitution de la trame verte le long du canal du Rhône au Rhin dans les secteurs présentant le moins d’arbres. L’ombrage recréé est particulièrement apprécié par les nombreux usagers du canal et de ses berges, et permet également de jouer un rôle dans la diversité végétale en recréant de la biodiversité et des habitats pour la faune.

La politique de gestion arborée sur le canal du Rhône au Rhin

Ces plantations s’inscrivent dans la suite des abattages réalisés ces dernières années dans le cadre de la politique de gestion du patrimoine arboré de VNF.
L’établissement public agit suivant un protocole de gestion mis au point et validé avec la DREAL Bourgogne Franche Comté, l’OFB (Office français de la biodiversité) et la LPO (Ligue de protection des oiseaux). Un diagnostic phytosanitaire de la ripisylve naturelle et des alignements d’arbres qui bordent le canal du canal du Rhône au Rhin est réalisé tous les 3 ans.

Les arbres morts ou malades à plus de 50% pouvant représenter un danger notamment pour les navigants, les populations et les usagers de la liaison EuroVélo6 sont identifiés en vue d’être entretenus (élagage, abattage, mise en chandelle, etc). Une attention particulière est portée au respect des oiseaux et des chauves-souris (formation du personnel ou mobilisation d’un écologue).

L’expérience acquise en matière de gestion arborée « différenciée » sur le canal du Rhône au Rhin a permis à VNF de déployer à l’échelle du bassin Rhône Saône ces bonnes pratiques fondées sur l’évaluation du risque de chute d’arbre (fût ou branche), la prise en compte de l’enjeu local (notamment en termes de fréquentation) et le principe « Eviter, Réduire, Compenser ».

Suivre finement l’état du patrimoine arboré permet d’anticiper la programmation des opérations d’entretien les plus adaptées possibles. Les abattages ont lieu lorsque cela est strictement indispensable et les fûts qui ne présentent aucun danger mais qui ont un intérêt écologique sont laissés en place.

Des mesures compensatoires sont mises en place en cas d’impact résiduel sur les espèces ou les habitats, suivant les prescriptions des DREAL (Directions régionales de l’environnement, de l’agriculture et du logement).