Réouverture de l’écluse de l’Ile Brûlée sur l’Yonne !

L’écluse de l’Ile Brulée est l’écluse n°2 de l’Yonne navigable, située à Auxerre, sur le secteur dit touristique. Elle a fait l’objet de travaux d’urgence, nécessitant un arrêt de navigation. Deux mois après le début des travaux de confortement, elle est de nouveau ouverte à la navigation !

Des travaux de près de 620 000€ pour fiabiliser la navigation

Cette écluse présentait des signes de dégradation importants, notamment au niveau de la maçonnerie des portes amont ne permettant plus les manœuvres du vantail droit. C’est pourquoi VNF a dû faire fonctionner en mode dégradé cette écluse sans manœuvrer le vantail droit de la porte amont en ne laissant passer que les bateaux d’une largeur inférieure à 5 m, puis a dû arrêter la navigation pour permettre la réalisation de travaux d’urgence.

Les travaux se sont principalement concentrés sur la tête amont de l’écluse qui a dû être mise à sec pour les besoins du chantier. Très concrètement, les entreprises de travaux sont intervenues en plusieurs points sur les différents éléments qui constituent une écluse :

  • Rénovation des vantaux (éléments mobiles d’une porte d’écluse qui permettent d’ouvrir ou de fermer une écluse) et organes de manœuvres associés. Plus particulièrement, les araignées et les colliers, des pièces en acier qui permettent de retenir les portes d’écluse ont été changés car elles commençaient à se désolidariser des maçonneries ;
  • Intervention sur les maçonneries de la tête amont de l’écluse : réfections des bajoyers (parois latérales de l’écluse) et des 4 musoirs (maçonneries avancées des têtes d’écluse) ;
  • Réalisation d’une traversée sous-fluviale pour la mise en place de nouveaux réseaux électriques (pour alimenter l’armoire de commande, le coffret de proximité, les bornes mécaniques et les sondes de niveaux) ;
  • Reprise du cheminement piéton en rive droite ;
  • Confortement du bajoyer côté rivière et comblement d’une cavité sur 12 m de longueur sous la partie inférieure de ce bajoyer en partie amont.

Les portes de l’écluse ont par ailleurs été démontées et restaurées en atelier par une entreprise située en Saône-et-Loire, pour rendre opérationnels les deux vantaux de la porte amont.

Le chantier, d’un montant de 619 000€, aura duré deux mois, de fin avril à fin juin. La navigation de plaisance a ainsi pu reprendre le jeudi 22 juin, pour le plus grand bonheur des plaisanciers.

La navigation sur l’Yonne

Deux types de navigation se côtoient sur la rivière Yonne, longue de 105 km :

  • une navigation de plaisance (environ 37% du trafic) d’Auxerre à Villeneuve-sur-Yonne ;
  • et une navigation dite commerciale (63% du trafic) d’Etigny à Cannes-Écluse.

La navigation de plaisance

Les retombées économiques, liées à la présence de l’activité perçues par les acteurs économiques du territoire sur l’Yonne s’élèvent à 2,6 M€ par an. Ces retombées économiques prennent en compte 3 sources : la présence d’opérateurs, de clientèles et d’usagers, et les personnels.

Sur l’Yonne, on dénombre :

  • 1 base de location, également siège social de l’entreprise Locaboat, à Joigny ;
  • 3 ateliers fluviaux ;
  • 2 péniches-hôtel ;
  • 1 bateau promenade.

La présence d’une voie navigable, ce sont aussi des retombées en termes d’emploi : environ 79 agents VNF travaillent sur l’Yonne, et on estime qu’il y a 30 emplois externes directs liés au fluvial sur l’Yonne.

Le fret sur l’Yonne

L’Yonne est au gabarit 1000T : un bateau de 1000 T représente 48 camions en moins sur les routes !

En 2022, ce sont 774 059 T de marchandises qui ont transité sur l’Yonne :

  • 524 626 tonnes de matériaux de construction et minéraux bruts ;
  • 203 790 tonnes de produits agricoles (dont denrées alimentaires et fourrages) ;
  • 23 187 tonnes de produits pétroliers (dont combustibles minéraux) ;
  • 16 436 tonnes de colis lourds véhicules, objets manufacturés et transactions spéciales ;
  • 6020 tonnes de produits chimiques et métallurgiques.

Par ailleurs, le port de Gron situé près de Sens (89), est un atout majeur pour le transport de marchandises. D’une capacité d’accueil de 10 000 EVP, la plateforme dispose d’infrastructures de manutention pour les conteneurs et colis lourds. La société qui exploite et développe ce port, LOGIYONNE, a d’ailleurs lancé fin 2021 une ligne de fret colis lourds vers les ports de Rouen et du Havre. Avec le soutien de VNF via le PAMI (plan d’aide à la modernisation et à l’innovation), LOGIYONNE a pu faire l’acquisition d’un bateau conçu pour le transport de colis lourds industriels. L’objectif pour cette société :représenter plus de 50% du trafic de colis lourds de l’axe Seine dans les 5 ans à venir.

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