Test HVO : la vedette VNF laboratoire d’innovations pour la transition énergétique !

Réalisées par la société CRMT (Centre de Recherche pour les Machines Thermiques), les mesures fourniront des données bien plus fines que celles qui existent actuellement sur les performances du HVO en matière d’émissions de CO (monoxyde de carbone), NOx (oxydes d’azote), particules fines… Elles feront de surcroît l’objet d’une analyse comparatives avec le GNR (gazole non routier) et, ce qui est inédit, avec le GTL (gaz to liquid).

Les résultats de ce test permettront d’éclairer la décision de l’État, qui a le pouvoir d’autoriser l’usage de ce carburant pour le secteur fluvial, à l’instar du secteur aérien. Avec le soutien de VNF, des armateurs du bassin de la Seine se sont  également engagés dans des campagnes de mesures comparatives (HVO/GNR) : la première est actuellement en cours (SOGESTRAN) et la seconde sera prochainement lancé (SCAT). Elles permettront de renforcer les retours d’expérience selon d’autres types de bateaux, de modèles de moteur ou de gammes de puissance des bateaux du secteur fluvial.

Fabriqué exclusivement à partir de résidus, le HVO produite pour cette expérimentation assure ainsi un gain de 90% de CO2 en comparaison avec un GNR conventionnel. Au même titre que le branchement électrique à quai des bateaux, il a bien été identifié comme une solution efficace pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions de GES de 50% assignés au secteur fluvial pour 2035, que ce soit par la démarche « ECV du secteur fluvial » (engagements pour la croissance verte) que par l’étude de recherche et développement  « FLUENT » (FLUvial Energie Transition) réalisée sous maîtrise d’ouvrage de VNF par l’IFP Énergies Nouvelles.

Leader de la démarche « Vert le fluvial », VNF initie, pilote et soutient des projets et des études prospectives dont le but est d’accélérer l’innovation et le verdissement de la flotte fluviale au niveau national (fret et tourisme). Il s’agit d’un enjeu majeur de la compétitivité du secteur fluvial, alors que les Accords de Paris pour le climat, le Green deal européen et la stratégie nationale bas carbone visent la neutralité carbone en 2050 et la décarbonation de tous les modes de transport. Rappelons qu’en permettant la massification des flux (1 convoi de 4 400 tonnes équivaut à 4 trains de fret et à 250 camions), le transport fluvial émet déjà jusqu’à 5 fois moins de CO² à la tonne transportée.

Sur le bassin Rhône Saône, la vedette de service de VNF (30 mètres de long / 50 passagers) sert depuis près de 15 ans de laboratoire d’innovations dans le cadre de projets de recherche tels que PROMOVAN (PROpulsions et MOtorisations innoVANtes pour des bateaux fluviaux), ou d’expérimentations de carburants alternatif au GNR tels que le GTL (carburant de synthèse non souffré) . C’est ainsi qu’elle utilise depuis 2019 du GTL à la place du diesel et qu’une réflexion est actuellement en cours pour l’équiper d’une motorisation zéro émission.

Pour ses opérations d’entretien et de maintenance à Lyon, VNF a, en outre, mis en service en 2020 le ponton multiservice « Valsaôna », le premier bateau fluvial en Europe à avoir respecté la nouvelle norme sur les émissions des Engins Mobiles Non Routiers (norme EMNR, équivalent Euro 6). Équipé de filtres à particules de dernière génération, il répond aux plus fortes exigences en matière d’émission de particules, de NOx et d’hydrocarbures imbrûlés. »