Travaux de désensablement du tunnel de l’usine élévatoire de Briare
Pourquoi désensabler le tunnel de l’usine élévatoire ?
Les travaux, qui ont débuté à la fin du mois d’octobre, consistent à curer le tunnel de l’usine élévatoire pour en extraire les sédiments qui s’y sont accumulés. Effectivement, en raison du pompage, des sédiments de Loire se sont accumulés au fond de l’aqueduc, créant des obturations. Ce tunnel, long de 345 mètres et de 2,30 mètres de diamètre, relie l’usine élévatoire à la Loire. Son rôle ? Prélever de l’eau en Loire, pour la réinjecter dans le canal de Briare. Une eau qui sert donc à la navigation d’une part et toutes les activités économiques qui en découlent, mais aussi à d’autres usages tels que les prélèvements agricoles.
Le chantier, qui se déroule aux deux extrémités du tunnel (côté prise d’eau en Loire, et côté usine élévatoire), porte donc sur le curage et la sécurisation des sites :
1. Curage du tunnel : nettoyage avec des excavatrices aspiratrices d’environ 800 m3 de sédiments.
2. Remplacement de l’échelle du puits : sécurisation de l’accès en intégrant à cette nouvelle échelle un dispositif anti chute et une lisse de guidage.
3. Rejointement ponctuel des maçonneries du tunnel : après la fin du curage, une inspection sera réalisée pour déterminer les zones nécessitant des travaux d’étanchéification.
Cette première phase de travaux devrait se terminer au plus tard en mars 2023. Courant de l’année 2023, il est prévu de compléter ces travaux :
1. Sécurisation de l’entrée du tunnel en Loire et de la trappe d’accès au puits : mise en sécurité, mise en place d’une nouvelle trappe dont l’ouverture sera facilitée grâce à un vérin,
2. Aménagement des berges et du seuil d’entrée en Loire : à déterminer en fonction des études de faisabilité et des résultats qui en découleront.
En tant qu’acteur majeur de la ressource en eau, cet investissement d’un montant de 700 000€ réalisé par VNF s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour optimiser la ressource précieuse qu’est l’eau, impératifs pour une résilience au changement climatique.
Galerie
tunnel de l'usine élévatoire de Briare
Le tunnel de l'usine élévatoire de Briare et le tuyau excavateur de sédiments
Crédit photo : VNFprise d'eau en Loire
La prise d'eau en Loire et son nouveau système de batardeau avec sa grille
Crédit photo : VNFTravaux usine élévatoire Briare
Création d'un chemin d'accès, avec en arrière-plan le fameux pont-canal de Briare
Crédit photo : VNFDésensablement usine élévatoire de Briare
Des ouvriers à l'action pour curer le tunnel de l'usine élévatoire de Briare. On peut observer les différentes strates de sédiments accumulés au fil des années
Crédit photo : VNFZoom sur le système d’alimentation en eau du canal de Briare
Le canal de Briare, long de 56 kilomètres, est le premier canal dit « à bief de partage » construit en Europe. On parle d’un canal à bief de partage lorsqu’un point haut – une colline par exemple – est à franchir entre les deux bassins versants à relier. Sur le canal de Briare, le bief de partage se situe sur le site de la Gazonne, à quelques kilomètres de Briare.
Le bief de partage étant le point le plus haut du canal, il s’agit de la principale voie d’alimentation en eau du canal de Briare. Ce sont les apports en eau des 14 étangs réservoirs gérés et exploités par VNF et les 70 km de rigoles associés, et l’usine élévatoire qui alimentent en eau ce bief.
Au-delà de son caractère historique et patrimonial, l’usine élévatoire de Briare représente donc un ouvrage essentiel au titre de la gestion hydraulique de l’itinéraire. Elle fonctionne du mois d’avril au mois d’octobre et vient très largement compléter l’apport en eau des 14 étangs réservoirs dont le volume utile d’eau représente aujourd’hui 11 Mm3.
Au regard du contexte climatique et des tensions sur la ressource en eau de plus en plus marquées, l’opération de désensablement du tunnel de l’usine élévatoire de Briare apparaît essentielle pour sécuriser la gestion hydraulique du canal de Briare.
Galerie
Barrage du Bourdon
Le Lac du Bourdon a été créé en 1901 pour alimenter le canal de Briare. Il doit son nom au ruisseau de Bourdon alimentant la pièce d'eau du château de Saint-Fargeau, situé à trois kilomètres. Ce lac en forme de cheval est le plus vaste de la Puisaye, qui en compte une multitude.
Crédit photo : VNF - Damien LachasSchéma d'alimentation en eau du canal de Briare
Schéma du système d'alimentation en eau du canal de Briare
Crédit photo : VNFRigole d'alimentation du canal de Briare
Travaux effectués en 2021, dans le cadre du plan France Relance, pour réhabiliter les rigoles d'alimentation du canal de Briare
Crédit photo : VNF