VNF agit pour l’intégration de la croisière fluviale au cœur de Lyon et des territoires de l’axe Rhône Saône !

A l’occasion du lancement officiel du programme d’installation de bornes d’alimentation en électricité pour paquebots fluviaux, VNF a réuni ce mercredi 26 avril à Lyon les acteurs de la croisière fluviale qui concourent à ses côtés à une meilleure intégration de cette activité au cœur du territoire : la Métropole de Lyon, ENGIE Solutions et sa filiale Saône Confluence Escales, et ENEDIS.

Les opérateurs de la collecte fluviale des déchets ménagers des paquebots ont également participé à ce temps fort qui a permis de faire le point sur la dynamique collective avec l’ensemble de l’écosystème d’un secteur en pleine expansion d’un secteur en pleine expansion. Détails des principales actions et démarches à Lyon et à l’échelle de l’axe Rhône Saône.

L’équipement de la Saône et du Rhône dans Lyon en bornes d’alimentation en électricité décarbonée

VNF fera équiper à l’automne 2023 les principaux sites d’escales de son réseau sur la Saône et le Rhône dans Lyon en bornes électrique pour les paquebots fluviaux et les péniches-hôtels (bateau de 38,5 m) pour certains sites, permettant de couvrir l’ensemble des besoins en électricité à quai..

Les 11 sites d’appontement qui seront équipés de 18 bornes électriques et 14 bornes à eau se situent à des points clé pour la croisière fluviale :

  • Saint-Jean-de-Losne (paquebots et péniches hôtels)
  • Losne et Seurre (péniches hôtels)
  • Chalon-sur-Saône – Port Nord (paquebots)
  • Chalon-sur-Saône – centre-ville (paquebots et péniches hôtels)
  • Trévoux (paquebots)
  • Lyon quai Rambaud – Musée des confluences – place Antonin Poncet – quai Claude Bernard (paquebots fluviaux) et un site à déterminer (péniches-hôtels)

Déployés par SCE (Saône Confluence Escales) filiale d’ENGIE Solutions dans le cadre d’un contrat de concession de 14 ans, ces nouveaux services permettront de limiter fortement l’impact des activités des paquebots fluviaux sur l’environnement en réduisant la pollution de l’air, les émissions de CO2 et les nuisances sonores.

  • En se branchant aux bornes électriques lors de leurs escales, les paquebots n’ont plus recours à leurs groupes électrogènes pour leurs besoins à bord. Cela signifie donc : 0 nuisance sonore, 0 émission de CO2 et 0 émission en polluants locaux » (CO, NOx et Particules fines).
  • Sur une année d’activité d’un paquebot (en navigation, en escale ou en hivernage), cela permet de réduire environ 60% les émissions de CO2 totales (en navigation et à quai) soit 750 tonnes économisées par an (1 aller-retour en avion Paris-Bangkok en A380) et de diviser par 60 les émissions en polluants locaux (CO, HC, NOx et PM).

Le gain annuel d’émissions de C02 est estimé à 8 500 tonnes sur l’ensemble du réseau géré par VNF dont 5 800 tonnes sur le territoire de la Métropole de Lyon (soit 68% des gains totaux)

Ce projet a obtenu le soutien financier de l’ADEME sur le territoire de la Métropole de Lyon dans le cadre de la « Feuille de route pour la qualité de l’air en Auvergne Rhône Alpes » et du FNADT (Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire) sur le reste du réseau dans le cadre du « Plan Rhône Saône ».

Dans sa démarche,  VNF reçoit le soutien d’ENEDIS, partenaire technique pour l’évaluation des besoins électriques ou encore la mise en œuvre des raccordements nécessaires aux projets de développement.

Le soutien à la mise en place de nouveaux services à Lyon pour la logistique associée à la croisière fluviale

 

L’activité de la croisière fluviale est génératrice de nombreux flux sur les quais, avec la présence de camions pour l’avitaillement en nourriture ou en carburant, le pompage des boues et eaux usées ou encore la récupération des déchets mais également la présence des cars pour le transport des passagers. Afin de réduire les flux présents sur les quais et les conflits d’usage associés, deux services fluviaux ont été mis en place dans Lyon :

 

  • La collecte des déchets des paquebots fluviaux par la voie d’eau

Sous l’impulsion de VNF, SUEZ a mis en place un service de collecte des déchets ménagers des paquebots depuis la voie d’eau opéré par Blue Line Logistics (filiale de SOGESTRAN) et géré par SERVIS II (relation clients). Après une phase d’expérimentation concluante sur la saison 2022, c’est 90% des paquebots fluviaux qui vont utiliser ce service pour la saison 2023 sur Lyon. Ainsi, cinq jours par semaine, le bateau ZULU assure ce service en venant à couple avec les bateaux à quai.

  • L’avitaillement en carburant des paquebots fluviaux par voie d’eau

Depuis 2022, NEPTUNIA France (anciennement AS ENERGY) propose une barge avitailleur de carburant permettant de limiter les opérations par le quai. C’est environ 20% des paquebots qui l’utilisent, pour les compagnies dont le contrat européen de fourniture de carburant est déjà signé avec NEPTUNIA France. Cette activité a vocation à de développer progressivement.

  • Le renforcement de l’offre de carburants alternatifs

A la suite d’un appel à projet porté par VNF, le candidat retenu NEPTUNIA proposera dès le 2nd semestre 2023 un pôle de distribution multi-énergies pour les professionnels du tourisme et du transport fluvial (en plus du GNR classique : GTL puis biocarburants, GNL et GNC…). Ces nouveaux carburants peuvent réduire jusqu’à 5 fois les émissions de CO2 et de particules par rapport au gazole.

La fédération de l’écosystème au sein du club de la croisière

Créé en 2022 à l’initiative de VNF et de CNR, gestionnaires du réseau et des appontements, le Club de la croisière rassemble l’ensemble des acteurs de « l’éco système » de la croisière fluviale sur le bassin Rhône Saône : les compagnies de croisière et leur représentant E2F (Entreprises Fluviales de France), les collectivités définissant les stratégies touristiques (Régions et Départements), les collectivités d’accueil (EPCI et communes), les organismes de promotion touristique (comme les offices de tourisme) et les agences réceptives pour la croisière.

L’ambition partagée est de développer de façon concertée cette filière en renforçant son ancrage territorial, sa transition écologique, sa qualité de service et sa promotion. En partageant les expériences et en coordonnant les actions, il s’agit de mettre en place une logique « gagnant-gagnant » au profit des touristes, des territoires et des professionnels.

Le Club de la croisière Rhône Saône permet de porter des réflexions relatives à d’autres enjeux forts et de long terme, tels que l’avitaillement local en nourriture, l’amélioration de la promotion et le renouvellement de la clientèle, l’amélioration globale de la qualité de service ou encore la transition vers une croisière plus durable.

Panorama du secteur de la croisière fluviale à Lyon et sur l’axe Rhône Saône

Lyon est l’une des principales villes d’escales aux côtés d’Arles, d’Avignon ou encore Chalon-sur-Saône.

Les paquebots fluviaux y bénéficient de stationnements VNF dans le centre-ville avec trois sites sur le Rhône (un en rive gauche sur le quai Claude Bernard, et deux en rive droite au pied du musée des Confluences et au niveau de la place Antonin Poncet pour les plus petites unités de paquebots) et un site sur la Saône (quai Rambaud). Il existe également un site quai Fillon, quartier Gerland, géré par CNR en rive gauche du Rhône.

Ces emplacements, en plein cœur de la Métropole de Lyon, nécessitent une bonne intégration à l’environnement urbain de la croisière fluviale et des activités associées. Cela passe en particulier par la transition énergétique du secteur et la réduction des nuisances locales (pollution de l’air, bruit, déchets) au sein d’une agglomération dotée d’une zone à faible émission (ZFE).

Identifiés dans le schéma fluvial d’axe Rhône Saône (Ôrizon 2035) élaboré par VNF et CNR, ces défis ont fait l’objet d’une déclinaison à l’échelle du territoire de la Métropole de Lyon dans le cadre du Schéma des Usages des Rives Fluviales (SURF) en cours de finalisation. Ce document stratégique définit et répartir géographiquement les grands types d’usages des rives du Rhône et de la Saône. Sa mise en œuvre reposera notamment sur une charte de partenariat pluriannuelle entre VNF et la Métropole de Lyon.

Avec 26 paquebots fluviaux et 110 000 passagers (hors crise COVID), le bassin Rhône Saône est le premier bassin en France pour la croisière fluviale.
De 90 à 135 mètres de long, ces bateaux de croisière proposent des prestations de 3 à 4 étoiles. Ils accueillent en moyenne 150 passagers (de 50 à 190). La clientèle est très majoritairement européenne et américaine.

Les croisières durent en moyenne une semaine sur la Saône et le Rhône, sur différents itinéraires entre Saint-Jean-de-Losne et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Elles permettent de combiner navigation et découverte de territoires particulièrement riches d’un point de vue historique, paysager culturel et gastronomique :  la Bourgogne, le Beaujolais, la région lyonnaise, la vallée du Rhône, la Provence et la Camargue.

Les retombées économiques sont estimées à 140 millions d’euros pour les territoires (108 pour les territoires bordés par le Rhône et 32 pour ceux bordés par la Saône).

A l’horizon 2030, il est envisageable de parvenir à une trentaine d’unités. Leur bonne intégration nécessitera un lien fort avec les acteurs du tourisme et les collectivités territoriales, ainsi que le développement et l’amélioration des appontements.

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