VNF dévoile l’étude sur le fonctionnement et les retombées économiques du tourisme fluvial en France

Après avoir présenté la synthèse de l’étude filières (« Portraits de filières ») lors des Rencontres nationales du tourisme fluvial (RNTF), VNF publie l’étude sur le fonctionnement et les retombées économiques du tourisme fluvial sur le territoire national. Avec un poids économique de 1,4 milliard d’euros, 6 100 emplois directs et 15,8 millions de journées-passagers, le tourisme fluvial affirme son dynamisme au sein de l’offre touristique française et sa contribution à l’attractivité des territoires, notamment auprès de la clientèle étrangère.

Le tourisme fluvial concourt à l’attractivité des territoires

Les retombées économiques générées par la dépense des opérateurs et des clients des 5 filières du tourisme fluvial (paquebots fluviaux, péniches-hôtels, bateaux promenades, bateaux de location habitables sans permis et plaisance privée) sont estimées à 1,4 milliard d’euros (TTC), dont environ 46 euros de dépenses touristiques (TTC) par personne et par jour. En termes d’affluence, 15,8 millions de journées-passagers (visite journalière d’une personne pratiquant le tourisme fluvial) sont comptabilisées chaque année.

Si l’on raisonne par régions touristiques, on constate que le poids économique du tourisme fluvial est le plus important sur le bassin de la Seine (344 millions d’euros HT), en Aquitaine-Occitanie (174 millions d’euros HT) et dans le Grand Est (91 millions d’euros HT).

Les résultats de cette étude démontrent clairement que le tourisme fluvial concourt à l’attractivité des territoires“, a souligné Thierry Guimbaud, directeur général de VNF, lors de la dernière édition des Rencontres nationales du tourisme fluvial (RNTF) à Auxerre. “Les perspectives de développement sont donc prometteuses même si certains défis demeurent : des clientèles exigeantes, en particuliers en termes de respect de l’environnement, une offre qui a besoin de trouver de nouveaux gisements de croissance…”.

La connaissance précise des caractéristiques du tourisme fluvial est un outil indispensable au développement du secteur, pour tous les acteurs concernés. C’est la raison pour laquelle VNF a mené tout au long de l’année 2019 cette vaste étude. Les études complètes pour chaque filière sont téléchargeables sur le site internet de VNF.

Les filières du tourisme fluvial en résumé

En complément d’une analyse générale du secteur, chaque filière du tourisme fluvial a été étudiée de façon autonome.

L’activité des paquebots fluviaux contribue fortement au développement économique des territoires. Hors Grand Est, Rhin et Moselle, le poids économique de cette filière est de 410 millions d’euros TTC pour 206 000 passagers transportés. Des gisements de croissance existent, en particulier sur la Seine, le Rhône et la Saône. En effet, la Seine et le Rhône, qui ont chacun de grandes réserves de capacité en tourisme fluvial, dénombrent respectivement 19 et 16 paquebots fluviaux pour 136 sur le Rhin.

Leader mondial du marché des péniches-hôtels, la filière française “pèse” 62,7 millions d’euros TTC, a transporté 14 900 passagers en 2018 et emploie 491 personnes. Le produit péniche hôtel se diversifie, de la croisière vélo/bateau au très haut de gamme, constituant une opportunité pour les territoires ruraux, l’art de vivre à la française restant largement plébiscitée par la clientèle internationale : 90% des croisiéristes interrogés dans le cadre de cette étude ont affirmé que les offres paquebots-fluviaux et péniches-hôtels étaient la condition indispensable à leur séjour en France.

Les bateaux promenade sont également un moteur d’attractivité territoriale, de par leur présence sur l’ensemble du territoire national. A Paris, il s’agit de bateaux de grande capacité, pour un poids économique de 359 millions d’euros (TTC). En province, les unités fluviales sont plus petites, mais tout aussi attractives, avec un poids économique estimé à 321 millions d’euros (TTC). Les bateaux promenades ont transporté 11 millions de passagers en 2018 et emploient 1 440 personnes.

De son côté, la filière des bateaux de location habitables sans permis génère 111 millions d’euros TTC de retombées économiques, a accueilli 130 000 personnes en 2018 et emploie 587 personnes. Certaines destinations comme le canal du Midi ou le canal de la Marne au Rhin sont particulièrement plébiscitées par les touristes en haute-saison.

Dernière filière analysée, la plaisance privée génère 68,5 millions d’euros de dépenses liées à la navigation et 30,1 millions liées à l’entretien des bateaux. 6,2 millions de kms ont été parcourus en 2018 par les plaisanciers.

Les études des filières du tourisme fluvial

Pour aller plus loin

L’impact économique direct d’un bateau dans chaque filière a également été mesuré.
Objectif : permettre aux acteurs privés et institutionnels d’avoir davantage de visibilité, quant aux ressources financières nouvelles générées sur leur territoire (“l’argent neuf” en provenance d’autres départements ou régions, voire pays), directement attribuables à l’installation d’un nouveau bateau ou d’une nouvelle activité.

En résumé, le tourisme fluvial peut directement contribuer au développement économique des territoires, en particulier ruraux :

Si l’on considère qu’un paquebot fluvial génère plus de 2 millions d’euros “d’argent neuf” chaque année, cette filière pourrait être créatrice d’importantes ressources supplémentaires pour les régions concernées (Ile-de-France, Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes) ;

  • un bateau promenade à Paris génère 1,4 million d’euros “d’argent neuf” chaque année ;
  • un bateau promenade en province peut apporter 800 000 euros “d’argent neuf” par an ;
  • 3 péniches-hôtels peuvent apporter près de 700 000 euros “d’argent neuf” par an ;
  • une base de location de 20 bateaux habitables peut apporter 660 000 euros “d’argent neuf” par an ;
  • un port de plaisance d’une cinquantaine de places génère 150 000 euros “d’argent neuf” par an.

<p>Découvrez les<strong> études des filières du tourisme fluvial</strong></p>

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