Dépositaire d’un patrimoine bâti et environnemental exceptionnel, construit et aménagé au fil des siècles, Voies navigables de France est un acteur de la préservation du patrimoine et de l’attractivité touristique des territoires. Les voies d’eau, au cœur des enjeux de résilience climatique, constituent une ressource indispensable à la biodiversité et aux activités humaines. Elles sont un atout au service de la transition écologique et de la mobilité douce. Pour renforcer ses actions en faveur du patrimoine, de la biodiversité, de la résilience et de l’innovation, VNF s’associe à des acteurs privés qui soutiennent les projets de l’établissement par des actions de mécénat.

Préservation du patrimoine environnemental

L’engagement d’AXA France pour la préservation du réseau fluvial

AXA France et Voies navigables de France (VNF), gestionnaire de 6700km de fleuves, rivières et canaux, nouent un partenariat de mécénat qui se traduit par un soutien financier de 500 000 euros sur 2023.

Les 5 sites sélectionnés pour 2023 ont été choisis parmi 10 sites soumis au vote des collaborateurs, des réseaux de distribution et des communautés des réseaux sociaux d’AXA France. Chaque site retenu bénéficie d’un soutien à hauteur de 100 000 €.

Région Île-de-France : lutter contre la pollution des bords de Seine par la dépollution et la remise à la côte naturelle d’un remblai à Epône.

Région Île-de-France : lutter contre la pollution des bords de Seine par la dépollution et la remise à la côte naturelle d’un remblai à Epône.
VNF-Daniel Osso / Philéas Fotos

Depuis plusieurs années, une accumulation de dépôts sauvages sur plus de 3 hectares mêlant gravats et matériaux de toutes sortes ont pris une ampleur considérable, entraînant des risques majeurs de pollution mais aussi d’inondations.

Le retrait de ces dépôts permettra au site de retrouver son état naturel et à la Seine de reprendre son écoulement naturel. A l’issue du projet de retrait du remblai et de remise à la côte naturelle, ce site sera confié à un acteur public en vue d’en faire un espace de valorisation écologique (zone humide).

Région Grand-Est : restaurer le barrage de la Mouche, un ouvrage au cœur d’enjeux écologiques sur son territoire, entre gestion de l’alimentation en eau et biodiversité.

Région Grand-Est : restaurer le barrage de la Mouche, un ouvrage au cœur d’enjeux écologiques sur son territoire, entre gestion de l’alimentation en eau et biodiversité.
VNF-Damien Lachas

Construit entre 1885 et 1890, le barrage de la Mouche est implanté sur le cours d’eau “La Mouche”.

Il joue un rôle essentiel dans l’alimentation en eau de la région ainsi qu’un soutien crucial dans la gestion des périodes de faible niveau de l’eau des milieux naturels du territoire, notamment en période de sécheresse.

L’ambition du projet est double : réaliser les travaux nécessaires à la préservation du rôle du barrage de la Mouche dans la gestion de l’eau de son territoire, tout en assurant le respect et la sauvegarde des milieux naturels présents autour du site.

Région Ouest : rééquilibrer le lit de la Loire par la restauration environnementale du lit entre Les Ponts de Cé et Nantes.

Région Ouest : rééquilibrer le lit de la Loire par la restauration environnementale du lit entre Les Ponts de Cé et Nantes.
VNF-Didier Gauducheau / Alexandra Lebon

Long de 1 013 kilomètres, la Loire est le fleuve ayant le plus long cours en France. Au cours des 19e et du 20e siècles, la réalisation de nombreux aménagements pour exploiter ses ressources et améliorer sa navigabilité ont fortement modifié la morphologie et le fonctionnement du fleuve. Le cheminement écologique de la Loire s’est ainsi trouvé bouleversé par ces transformations. Aujourd’hui, un projet de rééquilibrage du lit de la Loire est donc nécessaire afin de préserver sa biodiversité et de maintenir ses usages.

Région Sud-Est : lutter contre les plantes invasives du canal du Rhône à Sète pour préserver la biodiversité de zones humides uniques sur le territoire.

Région Sud-Est : lutter contre les plantes invasives du canal du Rhône à Sète pour préserver la biodiversité de zones humides uniques sur le territoire.
VNF-Victor Tonelli

Construit dans le prolongement du Canal du Midi, le canal du Rhône à Sète connait aujourd’hui les effets du changement climatique, notamment par la hausse de la température de l’eau et la baisse de la pluviométrie.

Cela a engendré le développement de plantes aquatiques envahissantes, principalement celui de la Jussie. Sa croissance effrénée pose de graves problèmes car, en couvrant la surface de l’eau, cette plante empêche la lumière d’atteindre les autres plantes aquatiques et réduit le taux d’oxygène dans l’eau, menaçant directement la faune et la flore exceptionnelles des zones humides.

Le projet a pour objectif de procéder dès 2023 à l’arrachage de tous les foyers de Jussie le long du canal du Rhône à Sète.

Région Sud-Ouest : replanter le canal du Midi, ouvrage d’art universel au cœur d’un écosystème unique.

Région Sud-Ouest : replanter le canal du Midi, ouvrage d’art universel au cœur d’un écosystème unique.
VNF

Edifie au XVIIe siècle par Pierre-Paul Riquet sur ordre de Louis XIV et de Colbert pour relier la mer Méditerranée à l’océan Atlantique, le canal du Midi est l’une des réalisations les plus remarquables du génie civil moderne.

Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996, le canal du Midi nécessite aujourd’hui le remplacement d’une partie de ses alignements de platanes, menacés par le chancre coloré, un champignon mortel. A ce jour, l’unique solution pour sauvegarder ce patrimoine est d’abattre et brûler les arbres touchés et replanter de nouvelles essences qui ne peuvent pas être attaquées par le chancre coloré.

Le mécénat pour favoriser le projet de replantation du patrimoine arboré du canal du Midi

Pour renforcer ses actions de préservation et de valorisation du patrimoine fluvial, VNF s’associe à de nombreux partenaires publics et privés. Dans ce cadre, il fait appel au mécénat, tant auprès des particuliers qu’auprès des Entreprises et Fondations. L’engagement des acteurs privés permet d’accroître les ressources dédiées au patrimoine mais aussi d’accroître son rayonnement.

C’est notamment le cas pour le projet de replantation des arbres du canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’humanité, pour lequel les particuliers et les entreprises territoriales et nationales apportent un soutien indispensable au projet. En contribuant à hauteur de 10 %, ces dons permettent une accélération des replantations pour la reconstruction du paysage et la préservation de la renommée mondiale que constitue la voûte arborée du canal du Midi. Ouvrage emblématique et néanmoins en danger, le canal du Midi est menacé par un maladie incurable – le chancre coloré – provoquée par un champignon microscopique qui s’attaque exclusivement aux platanes.

La participation à la préservation et à la reconstruction d’un patrimoine collectif entraîne des actions collectives, et le mécénat pour le canal du Midi est à l’origine d’une véritable dynamique avec l’organisation de concerts, de courses à pied, du rallye à la rame, du pique-nique des chefs, d’expositions, de mobilisation de la mission patrimoine, etc.

Restauration du patrimoine bâti

Un partenariat national avec la Fondation du Patrimoine et la Mission Stéphane Bern

La Fondation du patrimoine et la Mission Stéphane Bern ont décidé à l’automne 2020, grâce à l’organisation des jeux « Mission Patrimoine » de la Française des Jeux, de soutenir deux nouveaux projets portés par Voies navigables de France : la rénovation de l’écluse de Kembs-Niffer (68), conçue par l’architecte Le Corbusier, et l’ancienne bourse d’affrètement de la capitale de la Batellerie située à Conflans Sainte-Honorine (78).

L’écluse de Kembs-Niffer, la seule réalisation de Le Corbusier en Alsace

L’écluse de Kembs-Niffer, située entre Bâle et Mulhouse au point de raccordement du canal du Rhône sur le canal du Rhin, permet aux bateaux du Rhin de passer sur le Rhône en direction de Marseille. Deux édifices du site – tour de contrôle et bâtiment administratif – ont été conçus par Le Corbusier dans les années 1960. Il s’agit de l’une des rares commandes publiques française à l’architecte et sa seule réalisation en Alsace. Ces deux bâtiments font l’objet d’une inscription à l’inventaire des Monuments Historiques par un arrêté en date du 11 mars 2005. Aujourd’hui les deux bâtiments de l’écluse ne sont plus exploités et présentent des altérations importantes au niveau notamment des bétons qui nécessitent des travaux d’envergure.

L’ancienne bourse d’affrètement de Conflans, un édifice situé au cœur de la capitale de la batellerie

Le site de Conflans-Sainte-Honorine a été construit en 1958 par les frères Arsène-Henry pour accueillir la bourse d’affrètement de la circonscription de Conflans, qui couvrait 155km sur la Seine et l’Oise. Ce bâtiment, inspiré des œuvres de Le Corbusier, a été répertorié dans l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Île-de-France en 2019. La réhabilitation du site permettra d’y installer le siège de l’unité territoriale de VNF au cœur d’un emplacement symbolique, à la confluence de l’Oise et de la Seine, à proximité du Port de Conflans et du futur Port Seine Métropole Ouest.

La richesse historique et technique des ouvrages qui jalonnent les cours d’eau français fait de Voies navigables de France un acteur à part entière du patrimoine de notre pays. Grâce à des souscriptions publiques en partenariat avec la Fondation du patrimoine, VNF propose au plus grand nombre de soutenir les projets.

<p>Soutenir <strong>la réhabilitation de l’ancienne bourse d’affrètement de Conflans-Sainte-Honorine</strong></p>

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