Des chevaux le long du canal du Centre pour sécuriser les digues !

Une opération de dé-végétalisation est actuellement en cours sur le canal du Centre, et plus particulièrement la digue de Chagny. Pour évacuer les bois morts, VNF teste une nouvelle approche : le débardage hippomobile.

La digue de Chagny

A l’instar d’un barrage, une digue est un ouvrage hydraulique permettant de retenir l’eau.
Celle de Chagny mesure 14 mètres de haut, et contient un volume de 0,4 millions de mètres cube d’eau. Ces caractéristiques en font un ouvrage d’importance majeure pour l’alimentation en eau du canal du Centre, et expliquent pourquoi elle est en cours de classement au titre de la sécurité des ouvrages hydrauliques.

Une surveillance pour la sécurité des usagers et des riverains

Comme tout ouvrage hydraulique, une surveillance régulière des digues doit être assurée par les agents VNF. Cette surveillance est multiple :

  • tous les 15 jours : levée des piézomètres (sorte de sonde installée au sein de la digue) et des débits des drains,
  • 2 fois par an : contrôles visuels de la stabilité de l’ouvrage,
  • tous les 5 ans : inspection détaillée de l’ouvrage.

 

Opération de dé-végétalisation

Afin d’assurer cette surveillance, il est essentiel que la digue soit accessible et visible. Or, des arbres ont poussé de façon naturelle sur la digue, l’obstruant. VNF s’est alors associé à l’ONF pour réaliser un diagnostic à la fois mécanique et physiologique des arbres présents sur la digue. Il en résulte qu’une centaine d’arbres sont dans un état moribond et présentent donc des risques à la fois pour les usagers de la voie d’eau, mais aussi pour les riverains.

Une opération d’abattage raisonnée est donc actuellement en cours pour sécuriser la digue d’une part, et pour permettre aux agents une meilleure surveillance de l’ouvrage.

Du débardage hippomobile

Plutôt que de faire appel à des engins motorisés, les équipes VNF en Saône-et-Loire ont opté pour une nouvelle technique : le débardage hippomobile !

Concrètement, après que les arbres aient été abattus, un cheval de trait grimpe sur la digue et vient ensuite débusquer (les redescendre) les bois morts. Une fois au niveau de la véloroute, les bois morts sont récupérés par un ouvrier à l’aide d’une petite grue sylvicole, puis déposés dans une carriole tiré par un attelage de 3 autres chevaux.

L’expérimentation de cette traction animale présente d’ores et déjà des avantages : moins de nuisances sonores sur le chantier, plus respectueux de l’environnement (moins d’émissions de GES) et du site (moins d’endommagement des sols).

Aller en haut de la page