Suivi des amphibiens sur le Canal de la Marne au Rhin Ouest

VNF a mis en place un suivi sur 15 ans des amphibiens et notamment du triton alpestre, sur la rigole de Void à Mauvages. Des comptages d’amphibiens sont réalisés de mars à juillet. Ce suivi doit permettre de déterminer le succès de la campagne de reproduction et de conservation de chaque espèce d’amphibiens, et vérifier l’efficacité des mesures mises en place dans le cadre d’une dérogation au régime de protection des espèces obtenue le 06 juillet 2018.

Dès 2018, VNF a créé des milieux de substitution (via les bacs métalliques ci-dessous), pour permettre la capture et le déplacement de tritons, en stade larvaires, et de têtards.

En février 2019, afin de prévenir le risque de piège à amphibiens que peuvent constituer les fosses d’accumulation de la rigole, celles-ci ont été équipées de rampes, une fois de plus réalisées par les agents VNF. Pour la mise en place de ces mesures et pour le suivi de la problématique, VNF a associé plusieurs partenaires : DREAL, AFB, ONF, CENL, Association LOANA, animatrice Natura 2000, CEREMA et Neomys pour la réalisation du suivi pour les quatre premières années.

La rigole d’alimentation de Void à Mauvages alimente en eau le canal de la Marne au Rhin Ouest lorsque les débits de la rivière Ornain ne suffisent plus. Sa création remonte à la construction du canal entre 1841-1846, elle traverse la forêt communale de Villeroy-sur-Méholle. De près de 8 km de long, elle traverse à ciel ouvert ce milieu forestier. Un pont aqueduc permet à la rigole de traverser la Méholle et des siphons lui permettent de traverser les vallées.  Au niveau des 10 têtes de siphon, il y a des fosses d’accumulation qui récupèrent les feuilles et branchages.

Lorsque la rigole n’est pas utilisée, et donc sèche (de décembre à avril), ces fosses sont alimentées par l’eau de pluie. Cela crée un milieu propice à la reproduction des amphibiens. Dès que les prélèvements dans l’Ornain ne suffisent plus à alimenter le canal, la rigole doit être remise en eau, pour permettre la navigation sur l’itinéraire. Au préalable, elle doit être nettoyée (fosses d’accumulation) pour éviter qu’elle ne se bouche (passages en siphons notamment). Pour éviter la destruction d’amphibiens, espèces protégées, les fosses d’accumulation doivent être nettoyées entre le 1er octobre et la fin du mois de février.