L’Union Européenne attribue 142 millions d’euros à VNF pour la réalisation de la liaison Seine-Escaut

Dans le cadre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE 2) et compte tenu du très bon avancement des projets, l’Union Européenne a acté l’attribution d’une nouvelle enveloppe de 142 millions d’euros à Voies navigables de France (VNF). Ces financements supplémentaires vont permettre à l’établissement de poursuivre la réalisation de nombreux chantiers pour concrétiser la liaison à grand gabarit des bassins du réseau Seine-Escaut, composante essentielle du développement du réseau fluvial à grand gabarit en France et au niveau européen.

Un signal fort de l’Europe en faveur de la liaison fluviale Seine-Escaut

Principal instrument de financement des infrastructures de l’Union Européenne (UE), le Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE) a permis aux Etats membres d’attribuer un cofinancement de près de 276 millions d’euros en faveur de la liaison Seine-Escaut, dont 142 millions d’euros directement attribués à VNF pour la réalisation des chantiers sur son réseau fluvial.

Cette enveloppe additionnelle s’inscrit dans la poursuite du soutien de longue date apporté par l’UE au développement du fluvial et plus particulièrement du réseau transfrontalier Seine-Escaut.

Partie intégrante du corridor européen multimodal Mer du Nord-Méditerranée, le projet Seine Escaut consiste en la réalisation d’une liaison fluviale à grand gabarit entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour le passage de bateaux pouvant transporter jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises (soit l’équivalent de 220 camions).

Thierry Guimbaud, Directeur général de VNF, « salue avec une immense gratitude ces nouveaux financements européens accordés pour la réalisation des travaux du réseau Seine-Escaut sur le réseau fluvial français. Ils vont nous permettre de continuer d’avancer avec confiance et sérénité. Cette décision de l’Union Européenne fait directement échos aux aspirations des français qui appellent de leurs vœux un développement du fluvial dans les années à venir, selon une enquête IFOP . Ce budget additionnel y concourt directement et va nous permettre de disposer de moyens renforcés au service du report modal. Avec jusqu’à 5 fois moins d’émission de CO2 que le secteur routier à la tonne transportée, le mode fluvial reste plus que jamais une alternative crédible et solide au service d’un transport décarboné ».

Ces financements permettront la réalisation des grands travaux de VNF sur la Seine, l’Oise et le réseau grand gabarit du Nord-Pas de Calais.

Seine-Escaut : le 1er réseau européen de transport fluvial à grand gabarit

Le déploiement progressif de la liaison Seine-Escaut est programmé d’ici à 2030. Il s’agit du plus important projet d’investissement sur le réseau navigable européen, avec 10,5 milliards d’euros engagés (dont 8,05 milliards en France) jusqu’en 2030 par l’Union Européenne, les Etats et collectivités territoriales en France et en Belgique.

Une des opérations emblématiques de ce réseau européen consiste en la construction – ou plutôt le creusement – d’un nouveau canal : le Canal Seine-Nord Europe (CSNE) sur 107 km reliant le bassin de la Seine et le bassin de l’Escaut.

Les autres opérations portent sur l’amélioration et la modernisation du réseau existant dans le Bassin de Seine, dans le Nord Pas de Calais et dans les régions belges de Flandre et de Wallonie.

Sur un territoire de 40 millions d’habitants, le réseau Seine Escaut de 1 100 km de voies navigables favorisera la mobilité des biens et des personnes, le développement économique et la transition écologique grâce au report modal vers la voie d’eau.

 

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