Le Familistère de Godin à Guise : une utopie architecturale et sociale devenue musée-habité
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La création d’une nouvelle « machine à habiter »*
Au milieu du XIXe siècle, Jean-Baptiste André Godin est un ancien ouvrier rendu à la tête d’une usine d’appareils domestiques en fonte. Marqué par les terribles conditions de vie et de travail des ouvriers de l’industrie, et inspiré par les théories socialistes de Charles Fourier, Jean-Baptiste André Godin entreprend la construction d’un établissement accueillant les ouvriers et leurs familles, les contremaîtres et le fondateur du Familistère.
A côté des bâtiments d’habitation sont aménagées des bâtisses comprenant un ensemble d’aménités (buanderie, bains) et de services (nourricerie), ainsi que des lieux dédiés à l’apprentissage (écoles), à la culture (théâtre) et aux loisirs (piscine).
Bientôt devenu une « ville dans la ville », le Familistère se veut une utopie sociale, et entend rapprocher le capital du travail. Les habitants, tous locataires du Familistère, deviennent propriétaires de l’entreprise.
*Le Corbusier
La réhabilitation du Familistère et la création d’un musée-ville
En dépit de la mort de son fondateur, le Familistère perdure pendant plusieurs décennies, marquées néanmoins par l’apparition de tensions entre les habitants et par la détérioration progressive des lieux.
Classé « Monument historique » en 1991, un programme de réhabilitation est lancé au début des années 2000 sous le nom d’« Utopia ». Celui-ci vise à la fois l’amélioration de l’existant, via la rénovation de l’établissement et des appartements dégradés, et l’ouverture au public : création d’un musée, d’un Centre international des fabriques d’utopie et d’un hôtel.
Aujourd’hui encore, le Familistère de Guise mêle la vie quotidienne de ses habitants à l’accueil de visiteurs nationaux et internationaux.