Croisière fluviale : des bornes d’alimentation en électricité sur le Rhône dans Lyon et sur la Saône

VNF fera équiper d’ici l’été 2025 les principaux sites d’escales de son réseau sur la Saône et le Rhône dans Lyon en bornes d’alimentation haute puissance en électricité pour les paquebots fluviaux et les péniches-hôtels (bateau de 38,5 m) pour certains sites. Déployées par ENGIE Solutions dans le cadre d’un contrat de concession, ces bornes distribueront de l’électricité décarbonée permettant de couvrir l’ensemble des besoins en électricité à quai de ces navires.

Les 9 sites d’appontement qui seront équipés de 14 bornes électriques (2 prises par borne) se situent à des points clé pour la croisière fluviale sur la Saône et le Rhône géré par VNF :

  • Saint-Jean-de-Losne (1 borne paquebots et péniches hôtels)
  • Losne (1 borne péniches hôtels) et Seurre (1 borne péniches hôtels)
  • Chalon-sur-Saône – Port Nord (3 bornes paquebots)
  • Chalon-sur-Saône – centre-ville (paquebots et péniches hôtels)
  • Trévoux (1 borne paquebots)
  • Lyon : quai Rambaud (1 borne paquebots) – Musée des confluences  (1 borne paquebots) – quai Claude Bernard (3 bornes paquebots)

En plus de l’installation de bornes électriques, la concession de service public prévoit également :

  • l’installation de bornes à eau pour les paquebots et péniches hôtels afin de sécuriser les professionnels sur leur approvisionnement en eau tout au long de leur parcours.
  • une mission de régisseur sur les sites les plus fréquentés (Lyon et Chalon-sur-Saône en particulier). Interlocuteur unique pour VNF, les collectivités, les armateurs et les riverains, le régisseur SCE fluidifiera les échanges entre les différents acteurs gravitant autour des activités de la croisière, recueillera et capitalisera les difficultés rencontrées sur les quais (conflits d’usage), proposera des solutions ponctuellement et facilitera la pleine utilisation des bornes via de l’assistance et de la pédagogie.

A ce jour, 6 sites d’appontement sont équipés

  • 3 à Lyon : Quai Claude Bernard (3 bornes paquebots), Quai Rambaud (1 borne paquebots) et Musée des Confluences (1 borne paquebots)
  • 3 sur la Saône au nord de Lyon : Chalon-sur-Saône-Port Nord (3 bornes paquebots), St-Jean-de-Losne (1 borne paquebots et péniches hôtels) et Losne (1 borne péniches hôtels).

Très prochainement 2 sites supplémentaires seront mis en service : Trévoux (1 borne paquebots) fin mars 2024 et Seurre (1 borne péniches hôtels) en juin 2024.

Les études techniques pour le site Chalon-sur-Saône Centre-Ville sont en cours pour un aménagement en vue de la saison 2025.

A noter que sur le Rhône, CNR a commencé à mettre en place des services analogues.

Retrouver le communiqué de presse

Le fort potentiel du secteur de la croisière fluviale à l’échelle de l’axe

Avec 26 paquebots fluviaux et 110 000 passagers (hors crise COVID), le bassin Rhône Saône est le premier bassin en France pour la croisière fluviale. De 90 à 135 mètres de long, ces bateaux de croisière proposent des prestations de 3 à 4 étoiles. Ils accueillent en moyenne 150 passagers (de 50 à 190). La clientèle est très majoritairement européenne et américaine. Les retombées économiques sont estimées à 140 millions d’euros pour les territoires (108 pour les territoires bordés par le Rhône et 32 pour ceux bordés par la Saône).

L’alimentation électrique à quai des bateaux de croisière permet de limiter fortement l’impact des activités des paquebots fluviaux sur l’environnement en réduisant la pollution de l’air, les émissions de CO2 et les nuisances sonores.

  • En se branchant aux bornes électriques lors de leurs escales, les paquebots n’ont plus recours à leurs groupes électrogènes pour leurs besoins à bord. Cela signifie donc : 0 nuisance sonore, 0 émission de CO2 et 0 émission en polluants locaux (CO, NOx et Particules fines).
  • Sur une année d’activité d’un paquebot (en navigation, en escale ou en hivernage), cela permet de réduire environ 60% les émissions de CO2 totales (en navigation et à quai) soit 750 tonnes économisées par an (1 aller-retour en avion Paris-Bangkok en A380) et de diviser par 60 les émissions en polluants locaux (CO, HC, NOx et Particules fines.

Ces équipements permettront un gain annuel d’émissions de CO2 estimé à 8 500 tonnes sur l’ensemble du réseau géré par VNF dont 5 800 tonnes sur le territoire de la Métropole de Lyon (soit 68% des gains totaux).

Fort d’un contrat d’une durée de 14 ans, ENGIE Solutions a créé une filiale dédiée SCE (Saône Confluence Escales), qui réalisera les investissements pour un montant de 8,5 millions d’euros et se rémunérera par les résultats financiers de l’exploitation.

Ce projet a obtenu le soutien financier de l’ADEME sur le territoire de la Métropole de Lyon dans le cadre de la « Feuille de route pour la qualité de l’air en Auvergne Rhône Alpes » et du FNADT (Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire) sur le reste du réseau dans le cadre du « Plan Rhône Saône ». Ces subventions permettront de limiter l’augmentation significative du prix de l’énergie ainsi vendue aux croisiéristes.

Des réunions d’informations organisées avec les collectivités

Des réunions publiques d’information seront organisées par Saône Confluence Escales, filiale d’ENGIE Solutions concessionnaire de Voies navigables de France, avec les collectivités locales concernées. Elles seront l’occasion de préciser la nature et l’impact des travaux, qui font partie d’un programme concernant la Saône et le Rhône, mais également les gains importants en matière de réduction de pollution de l’air, d’émissions de CO2 et de nuisances sonores.

La première réunion se tiendra à Lyon le mardi 9 mai à 18h à la mairie du 7e arrondissement (place Jean Macé) pour l’équipement du quai Claude Bernard.
Lyon est l’une des principales villes d’escales de l’axe Rhône Saône. Les emplacements d’escales, en plein cœur de la Métropole, nécessitent une bonne intégration à l’environnement urbain de la croisière fluviale et des activités associées. Cela passe en particulier par la transition énergétique du secteur et la réduction des nuisances locales (pollution de l’air, bruit, déchets) au sein d’une agglomération dotée d’une zone à faible émission (ZFE).

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