Récupération de chaleur (ORC) : les conditions restrictives pour un déploiement dans le secteur fluvial

Sous le pilotage de VNF, un consortium a mené de septembre 2021 à mai 2023 un projet pour expertiser la pertinence d’un principe qui a déjà fait ses preuves dans le maritime et le routier : récupérer la chaleur des gaz d’échappement et de l’eau de refroidissement du moteur pour produire de l’électricité qui servira aux besoins de l’équipage. L’étude a consisté à dimensionner un système ORC pour un moteur d’un bateau fluvial, modéliser sa production d’électricité et étudier son intégration. Les conclusions de déploiement sont restrictives.

Pertinence pour un seul type d’unité

L’intégration d’un système ORC sur le retrofit de bateaux fluviaux existants ne semble pas pertinente. Les coûts engendrés (liés notamment au déplacement du moteur) sont trop importants et les solutions d’injection directe de l’énergie sur l’arbre moteur ne sont pas disponibles sur le marché à ce jour.

En revanche, un tel système aurait du sens sur un bateau hybride électrique neuf, car il permet justement une injection directe de l’énergie sur l’arbre moteur ou pour la recharge de ses batteries. La diminution des coûts d’investissement dépendra notamment du cycle de navigation et du taux de charge de l’embarcation. Plus le bateau naviguera, plus le système sera pertinent.

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Les partenaires du consortium

Le consortium piloté par VNF a rassemblé plusieurs spécialistes :  Enogia en tant que constructeur de systèmes ORC, l’organisme de recherche IFPEN pour les simulations, Naviwatt comme intégrateur et architecte naval et l’Eridan, bateau de transport de matières dangereuses de 110m, utilisé comme testeur du dispositif.

L’étude a été financée par VNF dans le cadre du Plan d’aide à la modernisation de la flotte (PAMI) et par l’Union européenne dans le cadre des fonds FEDER pour le Rhône et la Saône ;

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