Le dragage : au cœur de l’entretien réalisé par les équipes VNF sur le réseau fluvial

Dans le contexte de pluies importantes entraînant des crues à fort impact sur les territoires, l’entretien des fleuves, rivières et canaux est parfois questionné par les acteurs locaux, notamment l’action de « dragage » réalisée par les équipes de VNF.

Explications.

Issus du ruissellement des territoires avoisinants et s’accumulant inévitablement au fond de l’eau, VNF, comme les autres gestionnaires de cours d’eau*, extrait régulièrement les sédiments accumulés dans son réseau de fleuves, rivières et canaux navigables. C’est ce qu’on appelle le dragage.

*VNF gère 6700 km de voies navigables sur les 8500 km de fleuves, rivières et canaux en France. Les autres gestionnaires sont souvent des collectivités (régions, départements ou communes.

Les opérations de dragage sont essentielles pour garantir aux bateaux, notamment à grand gabarit, une profondeur d’eau et une largeur de circulation suffisante pour naviguer en toute sécurité.

Le dragage : un quart du budget d’entretien du réseau et une mobilisation quotidienne des équipes VNF

Chaque année, VNF consacre près de 18 millions d’euros au dragage, soit 26% du budget dédié à l’entretien des fleuves, rivières et canaux. Le reste du budget est consacré à l’entretien et la régénération des infrastructures et à l’entretien du linéaire comme par exemple pour le confortement de berges.

Environ 160 opérations de dragage sont réalisées en moyenne par an, soit 3 opérations par semaine.

Les sédiments de dragage, une matière pour l’économie circulaire

Lorsqu’ils sont non polluants (98% des sédiments extraits sont non dangereux), ils sont séchés. Ils forment alors une matière durable, constituée de sables, de limons et d’argile.

VNF a initié plusieurs programmes de valorisation et leur développement permettraient de limiter l’extraction des ressources naturelles. Ces sédiments peuvent être utilisés pour la fabrication de ciments ou bétons, pour l’aménagement en génie civil, la restructuration de sols pour l’agriculture, l’aménagement paysager, la restauration et stabilisation de berges… Le développement des filières de valorisation représente un enjeu d’économie circulaire, une opportunité économique et pour le marché de l’emploi.

Aller en haut de la page