Le 3 juillet 2023, VNF a lancé des travaux de confortement de la digue de Croissy située sur la Seine dans le département des Yvelines. L’objectif ? Garantir la stabilité de cet ouvrage essentiel à la gestion du niveau d’eau de la Seine. Les travaux d’enrochements seront réalisés entièrement depuis le fleuve jusque fin 2024, avec une pause hivernale entre décembre 2023 et mars 2024.

La digue de Croissy, qui relie l’île des impressionnistes à Chatou et l’île de la Grenouillère à Croissy-sur-Seine, n’est pas une île, mais un ouvrage artificiel en terre, construit au cours du règne de Louis XIV. Il contribuait au fonctionnement de la machine de Marly, construite afin de permettre l’alimentation hydraulique du Château de Marly et des jardins de Versailles.

Aujourd’hui encore, la digue maintient une différence d’eau de 3.2 mètres de hauteur entre ces deux bras de Seine. Elle contribue à la régulation des niveaux d’eau, tout comme les barrages de Bougival ou de Chatou, pour permettre la navigation et les différents usages de l’eau (eau potable, industries, irrigation, loisirs, etc.).

Pourquoi faut-il conforter la digue de Croissy-sur-Seine ?

La digue de Croissy-sur-Seine, qui joue un rôle de barrage en maintenant une différence de niveau d’eau entre deux bras de la Seine, le bras de Rivière neuve et celui de Marly, est sujette à plusieurs phénomènes d’érosions qui compromettent sa structure. Après avoir fait l’objet de travaux de confortement du côté du bras de Marly en 2007, c’est désormais du côté du bras de la Rivière Neuve, où l’état de l’ouvrage s’aggrave, que VNF a décidé d’intervenir.

Lors de la crue de 2016, d’importants effondrements s’étaient produits et avaient dû faire l’objet de comblements d’urgence par enrochements. Depuis, d’autres anses d’érosions se sont créées, au point que le flanc de digue est devenu abrupt par endroits, au lieu de la pente douce historique.

Le risque est donc de voir se créer des brèches hydrauliques, notamment lors des phases de crues et décrues de la Seine, ce qui pourrait provoquer une baisse du niveau d’eau allant jusqu’à 3 mètres sur 30 kilomètres à l’amont, impactant fortement les nombreux usages de la Seine.

Un important programme de travaux sur le bassin de la Seine au cœur du projet Seine-Escaut

D’un montant total de 13,6 millions d’euros, cette opération, est cofinancée par VNF et la Région Île-de-France, et l’Union européenne et dans le cadre du développement du réseau fluvial Seine-Escaut.

<p>Digue de Croissy-sur-Seine (78) : VNF engage d&#8217;importants travaux de confortement</p>

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