Après deux années de travaux de confortement menés par les équipes de VNF sur un ouvrage fluvial stratégique pour un coût total de 13,6 millions d’euros cofinancés par VNF (5,5 millions d’euros), l’Europe (3,9 millions d’euros) et la région d’Ile-de-France (1,1 millions d’euros), la digue de Croissy est confortée. 

Ce projet s’inscrit pleinement dans la démarche de transition écologique de VNF, visant à concilier sécurisation des infrastructures fluviales et préservation des écosystèmes. Il constitue un exemple concret d’intégration des enjeux climatiques et environnementaux dans les grands travaux d’aménagement du territoire.

Eprouvée par le temps et par le fleuve, la digue a perdu sa largeur historique. Elle a fait l’objet de travaux de confortement par battage de palplanches sur son talus côté bras de Marly en 2007. C’est désormais du côté bras de la Rivière Neuve (face à Croissy) où l’état s’aggrave qu’il faut intervenir. Lors de la crue de 2016, d’importants effondrements se sont produits et ont dû faire l’objet de comblements d’urgence par enrochements. D’autres anses d’érosions se sont créées au point que le flanc de digue est devenu abrupte par endroits, au lieu de la pente douce historique. Le risque est donc la création de brèches hydrauliques lors des phases de crues et décrues de la Seine, qui provoquerait une vague de déferlement et la perte des 3 mètres de hauteur d’eau sur 30 kilomètres à l’amont.

L’opération portée par VNF a consisté à conforter par enrochements tout le flanc de digue côté bras de la Rivière Neuve pour obtenir une stabilité pérenne de l’ouvrage. Le projet a fait l’objet d’une autorisation environnementale et l’enquête publique, tenue dans les quatre villes riveraines (Croissy-sur-Seine, Chatou, Bougival, Rueil-Malmaison) a permis à VNF d’améliorer le projet pour préserver au maximum les arbres en partie haute de la berge. Le coût des travaux financés par VNF s’élève à 5,5M€ euros auxquels s’ajoutent environ 4,7M€ de cofinancement de l’Europe et de la Région Ile de France.

La digue de Croissy, un ouvrage hydraulique avant tout

La digue de Croissy, qui relie l’île des impressionnistes à Chatou et l’île de la Grenouillière à Croissy-sur-Seine, n’est pas une île mais un ouvrage artificiel en terre, qui remonte au temps de Louis XIV. Il contribuait au fonctionnement de la machine de Marly en surélevant le bras de Seine dit « de Marly », côté Rueil-Malmaison. Aujourd’hui encore, elle maintient une différence d’eau de 3.2 mètres de hauteur entre ces deux bras de Seine et participe donc à un système de barrages (barrage de Bougival, barrage de Chatou) important pour la navigation mais aussi pour les différents usages de l’eau : équipements, prises et rejets d’eau, stabilité des quais. Cet ouvrage est géré par Voies navigables de France (VNF).

Panneau d’information sur les travaux effectués

Plan de coupe du projet de confortement de la digue de Croissy-sur-Seine

Profil type de l’ouvrage

Aller en haut de la page