Transition énergétique du fluvial : une étude encourageante pour le recours au Biogaz

Identifié par l’étude FLUENT comme l’une des énergies renouvelables utiles à la transition énergétique de la flotte fluviale, le Biogaz comprimé (GNC) reste encore très peu utilisé, notamment en raison d’un manque de motorisation adaptée au fluvial et répondant aux normes de la dernière génération Stage V. VNF et Gaz réseau distribution France (Grdf), qui ont déjà noué une collaboration ces dernières années pour expérimenter une solution de bateau à propulsion Biogaz, ont donc réalisé en 2023 une étude expertisant la disponibilité potentielle de ces moteurs mais également la volonté des constructeurs à développer des moteurs dédiés au monde fluvial.

Des moteurs prêts pour une « marinisation » rapide et à un coût de développement limité

Si la petite taille du secteur fluvial empêche la création de moteurs spécifiques, les conclusions de l’étude sont pourtant encourageantes : un moteur gaz homologué d’une puissance supérieure à 450 kW est bien disponible sur « étagère », et il existe quatre moteurs, dont les puissances sont comprises entre 40 et 230 kW, pouvant faire l’objet d’une « marinisation » rapide et à un coût de développement limité.

La mise à disposition de l’ensemble de cette gamme de moteurs (de 40 à 500kW) pourrait alors répondre à la très grande majorité des besoins de la profession fluviale.

Un livret aidant les constructeurs à la marinisation des moteurs gaz

Aussi, la volonté de VNF et Grdf est désormais d’éditer un livret aidant les constructeurs à la marinisation des moteurs gaz, sur le modèle celui réalisé par le CESNI (Comité européen pour l’élaboration de standards dans le domaine de la navigation intérieure) pour les moteurs GNR. La « marinisation » désigne la modification d’un moteur destiné à être installé à bord d’un bateau de navigation intérieure afin qu’il soit conforme aux exigences des réglementations européennes. L’opération consiste techniquement à pouvoir refroidir les moteurs gaz à l’eau alors qu’ils sont généralement refroidis à l’air.

Aller en haut de la page