2022 : VNF va investir massivement en Nord – Pas-de-Calais pour moderniser ses infrastructures

Après avoir investi près de 29 millions d’euros en 2020 et 58 millions d’euros en 2021, Voies navigables de France (VNF) va de nouveau consacrer, en 2022, une enveloppe record à l’entretien, à la modernisation et au développement de ses infrastructures sur le bassin de navigation Nord – Pas-de-Calais.

Près de 55 millions d’euros, dont 6 millions au titre du Plan de Relance, permettront ainsi l’amélioration de la qualité du service proposé par l’établissement au soutien du développement du transport fluvial, à l’appui à l’aménagement et l’attractivité du territoire par le tourisme fluvial, et à la gestion de l’eau et de la biodiversité.

Cet investissement sans précédent est rendu possible grâce à l’augmentation de la dotation consacrée au fluvial dans le budget de l’Etat[1], et aux co-financements des projets fluviaux par l’Union Européenne et les collectivités territoriales, notamment la Région Hauts-de France.

Pour Marie-Céline MASSON, Directrice Territoriale Nord – Pas-de-Calais de VNF, « Cet investissement soutenu illustre la volonté de VNF d’accompagner la forte dynamique du transport fluvial dans notre région. Le projet Seine-Escaut, qui permettra de remettre en navigation, de moderniser et d’accroître les dimensions de près de 1 100 km de voies navigables entre le bassin de la Seine et les ports de Dunkerque et d’Europe du Nord, en est l’axe principal. »

Réinventer l’avenir du fluvial avec Seine-Escaut

D’importantes réalisations marqueront l’année 2022, en faveur du développement de la logistique fluviale, notamment sur la partie française de la liaison européenne Seine-Escaut.

Pour préparer l’ouverture des 107 km du nouveau canal Seine-Nord, réalisé par la Société du Canal Seine-Nord, et proposer un réseau navigable cohérent et performant, Voies navigables de France aménage en effet, avec ses partenaires Flamands et Wallons, près de 1 100 km  de voies à grand gabarit existantes.

Ainsi, en 2022, ce sont plus de 70 M€ qui seront engagés sur le bassin de navigation du Nord-Pas de Calais, tant pour poursuivre des opérations existantes que pour lancer de nouveaux chantiers :

  • La remise en navigation du canal de Condé-Pommeroeul dans le Valenciennois :  cette opération, de 77,3 millions d’euros, dont 15% consacrés aux aménagements écologiques et paysagers, est engagée depuis 2016. La réouverture du canal est prévue au 1er semestre 2023. Elle améliorera la connexion entre les réseaux belges, allemands et néerlandais, et réduira la durée globale du parcours tout en favorisant le développement économique et la création d’emplois.
  • La poursuite du recalibrage (approfondissement du chenal de navigation et reprofilage des berges, permettant à des bateaux de plus grandes dimensions et plus lourdement chargés de naviguer) de la Deûle (dont l’achèvement des dragages est prévu en fin d’année) et de la Lys mitoyenne
  • L’achèvement de la restauration de l’écluse de Denain, après plus d’une année de travaux, pour près de 9,5 millions d’euros
  • Le lancement de nouveaux chantiers de restauration et d’allongement des écluses comme Quesnoy-sur-Deûle pour un budget global de 35 millions d’euros jusqu’en 2026.

Moderniser le réseau à grand et petit gabarit

VNF porte un ambitieux programme pluriannuel de modernisation du réseau intégrant la rénovation des infrastructures et l’intégration du numérique dans les modes de travail. L’objectif : une gestion du réseau modernisée, un service amélioré, plus réactif et plus performant, et des conditions de travail plus sûres pour les personnels.

Sur le réseau à grand gabarit du Nord et du Pas-de-Calais, VNF va préparer cette année, par le déploiement progressif d’un réseau de fibre optiques dédiées, notamment, la mise en place de la téléconduite, c’est-à-dire la centralisation progressive aux centres de Waziers et Valenciennes des commandes et contrôles des ouvrages (écluses et barrages). Ce projet s’élève à 36 millions d’euros.

Sur le réseau à petit gabarit, c’est à la fois par l’automatisation des écluses, et grâce à une relation renouvelée avec les territoires, qui prennent une part directe dans les décisions relatives à l’exploitation du réseau, qu’une offre plus attractive et plus souple en termes d’ouverture à la navigation est construite. Elle est source de retombées économiques pour les collectivités territoriales, grâce au tourisme fluvial et fluvestre ainsi permis. Sont notamment concernés :

  • La Sambre et le canal de la Sambre à l’Oise, exploités en partenariat avec les collectivités de Sambre-Avesnois-Thiérache, et le canal de Saint-Quentin, pour lesquels sont prévus deux projets d’automatisation et de réarmement des écluses à distance, depuis un poste de commande centralisé, grâce au déploiement d’une fibre optique ;
  • La Scarpe inférieure, axée sur un développement touristique autour du nautisme et du tourisme fluvestre, en lien avec les collectivités et forces vives du territoire (création d’un parcours nautique, signalétique des sites…)
  • La Lys à petit gabarit, au travers d’une opération de dragage, mais aussi de son ouverture aux partenariats avec les collectivités pour développer le tourisme et l’offre aux usagers lors de la saison estivale

Enfin, s’agissant de la gestion hydraulique, VNF améliore de façon continue ses équipements de supervision des niveaux d’eau, qui lui permettent d’anticiper la gestion quantitative (crues, étiages) et optimiser la ressource en eau pour assurer un meilleur partage de ses usages.

[1] via l’Agence de financement des infrastructures de Transports de France – AFITF

<p>Téléchargez le <strong>communiqué de presse</strong></p>

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