Crue sur l’Yonne : vers une réouverture à la navigation
Pour mettre en sécurité les usagers, la navigation a été interdite pour les plaisanciers sur l’Yonne navigable, d’Auxerre à Montereau-Fault-Yonne. Cette crue étant moins importante que celle de Pâques, la navigation reste possible pour les bateaux de fret, plus adaptés aux conditions hydrologiques actuelles de la rivière. La navigation a également été interrompue de Clamecy à Auxerre pour l’ensemble des usagers sur le canal du Nivernais, là où la rivière et le canal sont liés.
La situation revenue quasiment à la normale, VNF manœuvre actuellement ses barrages de navigation pour permettre la reprise de la navigation aussi vite que possible.
Crues et inondations : les barrages de navigation
Lors d’une crue, les barrages sont abaissés pour laisser passer la crue et éviter les risques de sur-inondations. Une fois la crue passée, les barrages sont remontés pour permettre la reprise de la navigation. C’est là que le plus dur reste à faire pour les collaborateurs VNF : sur les 46 barrages de l’itinéraire, 25 sont encore manuels (barrages à aiguilles ou barrages à hausses).
Les barrages à aiguilles
En temps normal, les aiguilles forment un rideau de fer pour maintenir le niveau de l’eau. En période de crue, les aiguilles sont retirées pour laisser le courant s’écouler naturellement et prévenir les inondations. Il convient donc de les remettre une fois les conditions hydrologiques revenues à la normale, pour maintenir les niveaux d’eau sur l’Yonne.
Galerie
Barrage à aiguilles
Des barragistes de l'Yonne qui rebouchent un barrage à aiguille pour permettre le maintien du niveau d'eau sur l'Yonne, après les crues du week-end de Pâques
Crédit photo : VNFBarrage de la Chainette, sur l'Yonne, à Auxerre
Le barrage de la Chaînette, à Auxerre composé de 612 aiguilles
Crédit photo : VNFBarrage de la Chainette sur l'Yonne, à Auxerre
Le barrage de la Chaînette et ses aiguilles vues depuis la passerelle du barrage
Crédit photo : VNFBarrage de la Chaise sur l'Yonne, dans la Nièvre
Barrage de la Chaise, situé dans la Nièvre, qui a été modernisé par l'ajout d'un système d'arrache aiguilles mécanisé pour diminuer la pénibilité des interventions
Crédit photo : VNFLes barrages à hausses
Les hausses basculent, pour la plupart, automatiquement au fond de la rivière par la force des débits. Une fois la crue passée, les collaborateurs VNF doivent relever les hausses en s’adaptant aux impacts sur l’infrastructure (embâcles charriés par la crue, dommages potentiels sur les ouvrages…).
Galerie
Barrage des Dumonts sur l'Yonne
Le barrage des Dumonts, sur l'Yonne navigable, qui permet de tenir le niveau du bief amont
Crédit photo : VNFRetrait d'embacles sur le barrage de navigation des Dumonts
Avant de pouvoir relever les hausses, les agents doivent retirer les embâcles (essentiellement de gros morceaux de bois) charriés par la crue
Crédit photo : VNFManoeuvre de relevage de hausse sur le barrage de Dumonts
Les agents VNF à pied d'œuvre sur le barrage des Dumonts, pour relever les hausses qui ont basculé pendant les crues
Crédit photo : VNFInvestir pour s’adapter dans la résilience climatique
C’est bien pour rendre les ouvrages plus performants et mieux répondre à ces situations qui résultent du changement climatique que VNF porte un ambitieux programme de reconstruction des barrages manuels de l’Yonne. Les barrages de navigation de Vaux et de Batardeau ont déjà été reconstruits, les barrages d’Epineau, Villeperrot et Champfleury seront les suivants.
Galerie
Barrage de Batardeau à Auxerre
Le barrage de Batardeau modernisé et automatisé qui utilise dorénavant des baudruches gonflables à l'eau
Crédit photo : VNFBarrage de Vaux sur l'Yonne
Le barrage de navigation de Vaux, lui aussi modernisé et automatisé avec la même technologie que Batardeau
Crédit photo : VNF<p><strong>Crues et sécheresses</strong> : l’action de VNF</p>
<p><strong>La gestion de l’eau, comment ça marche ?</strong></p>
<p><strong>S’adapter dans la résilience climatique</strong></p>
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