Sur le canal de Condé-Pommeroeul, Voies navigables de France conduit d’importants travaux visant à une remise en navigation à partir de septembre 2023.

Objectif : permettre aux bateaux pouvant transporter jusqu’à 3 000 tonnes de marchandises de disposer d’une liaison directe entre les réseaux français et belge à grand gabarit, réduisant ainsi leur temps de parcours.

La liaison fluviale Seine-Escaut :

Projet emblématique de la modernité du transport fluvial, de son renouveau en Europe et des orientations durables de la politique européenne des transports, la liaison Seine-Escaut est aujourd’hui un projet à maturité porté par les territoires desservis.

Le projet Seine-Escaut vise à établir sur un axe économique majeur qui connaît une forte congestion routière, un nouveau corridor européen de fret entre Le Havre, Paris et Amsterdam, permettant la massification des marchandises sur des convois fluviaux emportant jusqu’à 4400 tonnes, et offrant à un bassin de 40 millions d’habitants un accès performant à 6 ports maritimes de la rangée nord.

Pourquoi remettre en navigation le canal de Condé-Pommeroeul ?

Le canal de Condé-Pommeroeul constitue l’un des 3 débouchés du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l’Europe du Nord. Il avait été fermé à la navigation en 1992 suite à des phénomènes d’envasement.

Les objectifs du projet :

  • Permettre une liaison fluviale directe entre le canal à grand gabarit français et le canal du Centre à grand gabarit en Belgique et la navigation de bateaux, d’un port en lourd jusqu’à 3 000 tonnes
  • Réduire le temps de parcours de 12 heures (11 km au lieu de 40 km) sans détour par le canal de Nimy / Blaton / Péronnes et éviter un investissement de 200 M€ sur la section concernée du canal Nimy / Blaton
  • Développement de l’hinterland du Grand Port Maritime de Dunkerque et des ports fluviaux intérieurs

A terme, la compétitivité du mode fluvial sera accrue puisque ces travaux permettront de rejoindre le port de Liège à partir de l’Escaut avec un jour de navigation en moins et permettront le transit de bateaux de 3000 t. Travaux réalisés avec une exemplarité assumée en matière environnementale, VNF a eu à cœur de recréer des milieux propices au développement de la faune et de la flore de nos cours d’eau.

Un partenariat transfrontalier soutenu par l’Europe et la Région Hauts-de-France :

Les travaux en vue de sa réouverture à la navigation ont été lancés fin 2016 grâce aux financements croisés de l’Europe, de la Belgique – Service public de Wallonie – et en France de la Région Hauts-de-France et de l’Etat-VNF, au travers du Contrat de plan (études financées par l’Europe).

Près de 80 M€ de travaux seront réalisés pour draguer 1 300 000 de mètres cubes de terres et sédiments afin d’accroître le gabarit de navigation. Ces travaux génèrent près de 600 emplois locaux en phase de chantier.

Au-delà du partenariat financier, le partenariat avec le service public de Wallonie (SPW) se traduit par une coordination forte des travaux et la maitrise ultérieure de la gestion des apports sédimentaires.

Les mesures environnementales :

VNF attache également une grande importance à la protection de la biodiversité. C’est pourquoi des mesures environnementales ont été mises en place. Celles-ci représentent près de 20% des 80 ME du budget, et concernent tout particulièrement :

  • Les aménagements spécifiques : suite à la découverte de traces de passage d’un castor européen en 2021, les travaux ont été suspendus plusieurs mois, expliquant le décalage de mise en service de la liaison, aujourd’hui prévue en septembre 2023. VNF a alors investit dans la création de 4 huttes de substitution ; d’aires végétalisées de saules marsault ; de peupliers tremble ou de saules des vanniers pour le nourrir ; mais aussi d’un accès facilité aux annexes alluviales ou aux espaces naturels tout proches tel que l’étang de Chabaud-Latour.
  • La réalisation d’une zone humide – Grands marais de ” la Fosse Saint Pierre ” : Autrefois, ce lieu servait de fosse minière, puis est devenu un site d’accueil des matériaux issus du creusement du canal de Condé-Pommeroeul. Depuis 2017, il fait l’objet d’une mise en valeur écologique ambitieuse, notamment la création de fonctions hydrauliques et environnementales majeures : épuration de l’eau, régulation des crues et des assecs, et régulation de la température atmosphérique, en créant un îlot de fraîcheur en été. Grâce à ces travaux de compensation des impacts environnementaux, le site a pu se développer et accueillir très tôt une biodiversité remarquable, telles que de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et de chauves-souris. Cette zone humide de plus de 30 ha a été aménagée par VNF et est aujourd’hui gérée par le Département du Nord.
  • Les aménagements des berges : ils sont en cours depuis 2021, et permettront d’améliorer le cadre de vie des riverains, puisque ces berges vont accueillir des voies piétonnes et cyclables le long du canal (11 km) pour l’ouvrir au territoire.

Le chantier en images…

FAQ – Canal de Condé-Pommeroeul

<p><strong>Canal de Condé-Pommeroeul</strong> : le renouveau fluvial</p>

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