Le fluvial : une solution pour la logistique urbaine et les chantiers du Grand Paris
VNF accompagne le développement de la logistique urbaine francilienne
En forte croissance en Ile-de-France, le transport fluvial présente en effet de nombreux atouts économiques et écologiques pour la logistique francilienne : un réseau fluvial non saturé et d’importantes réserves de capacité, un transport sûr et fiable, respectueux des délais, et une réduction des nuisances pour les agglomérations.
VNF soutient les entreprises et les transporteurs fluviaux pour développer cette nouvelle logistique durable via un dispositif d’aides financières : pour la période 2018-2022, 29 M€ (hors cofinancement des Régions) seront consacrés au Plan d’Aide au Report Modal (PARM) destiné à accompagner les chargeurs souhaitant recourir au fluvial et au Plan d’Aide à la Modernisation et à l’Innovation (PAMI) destiné à favoriser l’adaptation de la flotte aux exigences environnementales et réglementaires. La région Ile-de-France soutient ces dispositifs à hauteur de 1M€ pour le PARM, et de 1,5M€ pour le PAMI.
<p>La <strong>logistique urbaine</strong> fluviale</p>
Le Pacte pour une logistique métropolitaine
Voies navigables de France a signé en 2018 « le Pacte pour une logistique métropolitaine » avec la Métropole du Grand Paris et de nombreux partenaires publics et privés. Ce pacte vise à développer une logistique urbaine résiliente et innovante. Les réflexions portent notamment sur la logistique du dernier kilomètre, la mobilité verte, l’optimisation des flux ainsi que la mobilité intelligente.
Le transport fluvial a toute sa place dans cette réflexion puisqu’il permet de livrer des marchandises au cœur de l’agglomération, en respectant l’environnement et en réduisant les nuisances (congestion routière, bruit, pollutions…).
Voies navigables de France et HAROPA Ports de Paris sont chargés d’animer un comité opérationnel dont le thème est de contribuer au développement du transport fluvial et à l’amélioration des conditions d’accès à celui-ci.
<p>En savoir plus sur <strong>le Pacte pur une logistique métropolitaine</strong></p>
Les travaux du Grand Paris Express
La Société du Grand Paris, la Ville de Paris, Ports de Paris, l’État et Voies navigables de France ont signé une convention de partenariat visant à favoriser la voie d’eau pour évacuer les déblais et approvisionner les chantiers du Grand Paris Express et réduire l’impact environnemental des travaux. Sur les 45 millions de tonnes de déblais générés, au moins 8 millions devraient être évacuées par la voie d’eau, soit l’équivalent de plus de 400 000 camions.
Mobiliser les infrastructures fluviales pour le Grand Paris Express
Le chantier du Grand Paris Express va générer d’importantes quantités de déblais (45 millions de tonnes) et nécessiter des approvisionnements en matériaux de construction, voussoirs pour la réalisation des tunnels, rails et traverses.
Face à l’ampleur du chantier, tout est aujourd’hui mis en œuvre par la Société du Grand Paris pour réduire l’impact des travaux sur les riverains et l’environnement, en limitant notamment la congestion routière. De premières estimations permettent d’évaluer à au moins 8 millions de tonnes les volumes de déblais pouvant être évacués par la voie d’eau, soit l’équivalent de plus de 400 000 camions.
L’utilisation des infrastructures fluviales gérées par la Ville de Paris, HAROPA – Ports de Paris et Voies navigables de France s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Société du Grand Paris d’un recours à des modes de transports alternatifs à la route pour l’évacuation des déblais et l’approvisionnement des chantiers.
Le fluvial : un mode adapté aux grands chantiers urbains
Le mode fluvial est particulièrement bien adapté aux grands chantiers urbains. En effet, ce mode de transport permet d’acheminer de grandes quantités de marchandises, en toute sécurité et en réduisant au maximum les nuisances pour les riverains et l’environnement (congestion routière, pollution atmosphérique, bruit…). Enfin, ce mode de transport permet un strict respect des délais de livraison. Un convoi fluvial de 5 000 tonnes équivaut à 250 camions en moins sur les routes.
Lire le communiqué de presse : Le transport fluvial au service du Grand paris Express
<p>En savoir plus sur <strong>les travaux du Grand Paris Express</strong></p>
Speed Distribution Logistique expérimente la voie d’eau
La société Speed Distribution Logistique a mené une expérimentation de logistique fluviale sur la Seine en septembre 2018 afin d’étudier le recours à la voie d’eau pour l’acheminement et la livraison en mono et/ou multi-colis dans Paris.
Pour ce test grandeur nature, plusieurs véhicules utilitaires de sa flotte fonctionnant au gaz naturel ou à l’électricité ont embarqué sur le ponton fluvial Callipyge, affrété par la SCAT (coopérative de transport fluvial), au port de Tolbiac (Paris 13) pour être déposés au port de Grenelle (Paris15).
Cette expérimentation visait à diminuer le trajet d’approche des tournées de livraison par la route. Voies navigables de France et l’ADEME ont apporté leur soutien financier à cette expérimentation innovante.
Des suites sont attendues pour pérenniser ces flux.
Lire le communiqué de presse : Speed Distribution Logistique expérimente le fluvial
Galerie
Expérimentation Speed Distribution à Paris 088
Expérimentation Speed Distribution à Paris
Crédit photo : VNF Luc Jean-MarieExpérimentation Speed Distribution à Paris 084
Expérimentation Speed Distribution à Paris
Crédit photo : VNF Luc Jean-MarieExpérimentation Speed Distribution à Paris 091
Expérimentation Speed Distribution à Paris 091
Crédit photo : VNF Luc Jean-MarieTri en Seine : Paris expérimente une déchèterie fluviale
En juillet 2019, la Ville de Paris a expérimenté pendant trois jours une déchèterie fluviale au cœur du quartier des deux rives, situé entre le 12e et 13e arrondissement.
Au total, 15 tonnes de déchets ont été déposées par des particuliers et des entreprises dans une péniche amarrée quai de Tolbiac. Les déchets ont été acheminés jusqu’au centre de recyclage situé sur le port de Gennevilliers puis évacués vers des centres de revalorisation.
Cette expérimentation visait à démontrer l’intérêt de la Seine pour organiser des collectes respectueuses de l’environnement, en réduisant le nombre de camions dans la capitale. Cette opération inédite a été cofinancée par la Ville de Paris, la RATP et Voies navigables de France, en partenariat avec SUEZ, Ports de Paris et une dizaine d’entreprises du quartier.
La déchèterie fluviale a permis de mutualiser la collecte et de limiter les impacts environnementaux liés à l’évacuation des déchets. Jean-Michel Kaleta, directeur Services aux collectivités Recyclage et Valorisation de Suez le confirme : « Le transport fluvial est bien évidemment une solution plus écologique. Il permet d’émettre quatre fois moins de gaz à effet de serre qu’une évacuation par la route. Et cela se double d’un intérêt économique : un tel mode de transport coûte quatre fois moins cher ».
Une expérimentation sur une plus longue durée pourrait voir le jour dans le futur. Au-delà, la Ville a fait part de son intérêt pour « l’agilité » d’une telle solution, comme le souligne Anita Ravlic chargée du pilotage de l’économie circulaire à la Ville de Paris : « La déchetterie fluviale peut être facilement mobilisée et installée à un endroit précis pour une durée déterminée. C’est donc un dispositif sur lequel nous devons nous pencher, notamment dans la perspective de futurs événements, comme les Jeux Olympiques de 2024 ».
Lire le communiqué de presse : Paris expérimente une déchèterie fluviale
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Tri en Seine - Paris expérimente le fluvial
Tri en Seine - Paris expérimente le fluvial
Crédit photo : VNF Luc Jean-MarieTri en Seine : Paris expérimente une déchèterie fluviale
Tri en Seine : Paris expérimente une déchèterie fluviale
Crédit photo : VNF Luc Jean-MarieTri en Seine - Paris expérimente une déchèterie fluviale
Tri en Seine - Paris expérimente une déchèterie fluviale
Crédit photo : VNF Luc Jean-Marie