15 stations de dépotage installées sur le canal des deux mers
Le dépotage est l’action de vider la cuve d’un bateau qui contient les eaux usées. La loi impose aux bateaux construits à partir de 2008 d’être équipés d’une cuve de récupération des eaux usées ; les bateaux recevant du public doivent également être équipés d’une cuve depuis 2008.
Un projet ambitieux au service de la qualité de l’eau
Face à l’enjeu environnemental et patrimonial, Voies navigables de France se mobilise pour mettre en œuvre un réseau complet de stations de récupération des eaux usées – ou dépotage – sur plus de 500 km d’itinérance, sur un pas de 15 à 20 km. Cet investissement structurant, notamment pour l’avenir du tourisme fluvial, d’un montant de 4,6 millions d’euros, va permettre de renforcer l’attractivité, d’améliorer la performance environnementale et de proposer un service homogène aux usagers des canaux du Sud-Ouest.
Depuis le début du projet, VNF a associé les usagers et notamment les gestionnaires portuaires, les loueurs de bateaux et la fédération des industries nautiques pour définir les objectifs et la méthodologie. C’est un travail commun qui a impliqué tous les opérateurs du canal du Midi et du canal latéral à la Garonne.
Pour réaliser ce chantier, VNF et ses partenaires – Préfectures de région Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, Région Nouvelle-Aquitaine et Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, les Conseils départementaux (Aude, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne) ainsi que l’Agence de l’eau Adour Garonne et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse – sont mobilisés pour assurer le financement de cet investissement. Le co-financement du projet s’élève à 54%.
Des travaux en deux phases
Un marché de type industriel a été développé, pour permettre la recherche et le développement d’un équipement spécifique au projet sur le canal du Midi. En effet, le design du totem de dépotage devait répondre aux règles d’intégration patrimoniale et paysagère dans un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Le totem ainsi développé intègre l’ensemble du dispositif de manière compacte et discrète.
Chaque chantier se déroule en deux phases :
D’une part, des travaux de voirie qui consistent à la réalisation d’une saignée pour le passage des réseaux (eaux usées et électricité) puis la pose des fondations des équipements, dont le totem qui pèse 250 kg ; D’autre part, l’installation de la pompe dans une chambre enterrée et du totem de dépotage.
Les sites déjà aménagés et en cours d’aménagement en 2023 :
- Aude : Castelnaudary, La Redorte
- Haute-Garonne : Port Lauragais
- Gironde : Castets et Castillon
- Hérault : Capestang, Colombiers
- Lot-et-Garonne : Fourques-sur-Garonne, Mas d’Agenais, Buzet-sur-Baïse, Agen, Boé
- Tarn-et-Garonne : Valence d’Agen, Moissac, Castelsarrasin, Montech
Galerie
15 stations de dépotage installées sur le canal des deux mers_photo Teyssedou TP - Bouygues Energies et Services - VNF (5)
15 stations de dépotage installées sur le canal des deux mers
Crédit photo : Teyssedou TP / Bouygues Energies et Services / Voies navigables de FranceGestion et exploitation des équipements
Dès la saison touristique 2024, les gestionnaires portuaires, collectivités et loueurs de bateau, assureront l’exploitation et la maintenance de ces équipements, permettant aux plaisanciers en escale de disposer d’un service de qualité, accessible en toute autonomie et à un tarif unique de 6 €HT sur l’ensemble des sites de plaisance.
En parallèle, les gestionnaires de sites de plaisance, collectivités locales et professionnels, s’engagent au travers d’une charte commune sur différents points, dont une action spécifique consacrée à multiplier les actions de sensibilisation des usagers à l’environnement.