Contrat d’Objectifs et de Performance de VNF : Une ambition renouvelée pour le fluvial

Vendredi 22 décembre, Clément BEAUNE, ministre chargé des Transports et Thierry GUIMBAUD, directeur général de VNF ont signé le renouvellement du Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) qui lie l’Etat et l’établissement public.

Le Contrat vient renforcer les moyens de l’établissement, acteur majeur de la planification écologique, pour mener à bien ses missions d’aménagement des territoires et de gestion de l’eau.

Le Ministre a également lancé, à l’occasion du CILOG (comité interministériel à la logistique) des travaux avec la profession en vue d’établir une stratégie nationale pour le développement du fret fluvial, au service de la décarbonation du transport de marchandises.

Débuté en 2020, le Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) entre l’Etat et VNF a donné à l’établissement une ambition nouvelle en tant qu’opérateur national du secteur fluvial. Ce contrat prévoit la mise en œuvre d’un programme d’investissement fortement augmenté, une politique active dans le domaine du fret, une ouverture aux territoires, une évolution de son modèle économique et un pacte social ambitieux pour accompagner les personnels dans la mise en œuvre de la modernisation du réseau fluvial.

Des moyens sans précédent

La première actualisation triennale du COP, prévue par la loi d’orientation des mobilités, conforte cette politique ambitieuse et volontariste. Compte tenu des enjeux sur la ressource en eau, elle renforce particulièrement la prise en compte de la mission de VNF en matière de gestion hydraulique et attribue à l’établissement des moyens complémentaires pour mettre en œuvre une modernisation de ses méthodes d’exploitation et la régénération de ses infrastructures.

Le contrat actualisé prévoit ainsi sur la période 2023-2032 une forte progression de la participation de l’Etat qui, avec les autres recettes d’investissements de l’établissement lui, permettra d’investir 4,3 milliards d’euros dans la durée du contrat sur le réseau qui lui est confié. En complément, une stabilisation des effectifs de VNF est également actée pour les trois prochaines années pour déployer son projet industriel.

En effet, pour atteindre l’ambition que l’Etat et Voies navigables de France portent pour le fluvial à 10 ans, le COP s’appuie sur un projet de modernisation de l’établissement : la rénovation des infrastructures, la mise en place de la téléconduite et l’automatisation des ouvrages pour permettre une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant et des conditions de travail plus sûres pour les personnels. Ainsi dans les prochaines années, VNF mettra en service, dans le Nord de la France, le plus grand centre de téléconduite d’Europe qui permettra de piloter à distance une vingtaine d’écluses.

<p>VNF assure un service public essentiel aux usagers du réseau fluvial via <strong>la modernisation du réseau.</strong></p>

Un rôle renforcé au service de la planification écologique

Les territoires se sont développés autour des voies navigables. Le réseau navigable et ses ouvrages de régulation sont des outils puissants et précieux pour gérer la ressource en eau, l’acheminer pour les différents usages. Ils sont régulièrement indispensables à la satisfaction d’enjeux vitaux pour les populations, par exemple en garantissant les niveaux d’eau nécessaires aux prises d’eau de réseau d’adduction d’eau potable.

La gestion de l’eau par VNF devient un objectif stratégique prioritaire du Contrat pour la période 2023-2032. En effet, les dérèglements climatiques impactent directement l’infrastructure et nécessitent d’adapter les méthodes et ouvrages de gestion hydraulique.

L’établissement travaille à :

  • instrumenter le réseau pour agir et disposer de données et d’études pour l’avenir ;
  • moderniser et centraliser la gestion du réseau pour améliorer la réactivité et la sécurité de l’exploitation ;
  • régénérer les ouvrages pour augmenter leurs capacités de réserves et accroître la capacité à desservir les multiples usages dans les territoires.

<p>Face au défi de l’adaptation au changement climatique, <strong>VNF préserve la ressource en eau</strong></p>

Une ambition pour décarboner les transports

Pour accompagner les mutations à l’œuvre et accélérer le nécessaire report modal vers les modes massifié bas carbone, à l’instar de ce qui a pu être réalisé pour le fret ferroviaire, le ministre des Transports a annoncé le lancement de travaux avec la profession en vue d’une stratégie nationale pour le développement du fret fluvial.

En effet, le réseau fluvial français représente un atout indéniable pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre dans le contexte du réchauffement climatique et accroitre la résilience des usages de l’eau. Le transport fluvial nécessite 4 fois moins d’énergie et est 5 fois moins émetteur de GES à la tonne transportée que la route. La voie navigable est une infrastructure de transport fret bas carbone mais aussi un outil d’industrialisation historique et donc aujourd’hui de réindustrialisation des territoires.

Le transport fluvial, dispose d’importantes réserves de capacité pour du transport de fret massifié sur les axes de grand gabarit que sont Rhône-Saône, la Seine, la Moselle, le Rhin et la liaison européenne Seine-Escaut en cours d’aménagement. La mise en service à venir du canal Seine-Nord Europe et le développement de l’axe Méditerranée Rhône Saône (MeRS) présentent des perspectives de développement des hinterlands des ports de Marseille-Fos, Haropa, et Dunkerque.

<p>Le transport fluvial de fret : <strong>une solution durable pour décongestionner les grands centres urbains</strong></p>

<p>En savoir plus sur <strong>le rôle et les missions de VNF</strong></p>

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