Renouvellement du contrat entre VNF et l’État : le fluvial, une source de croissance verte pour les territoires

Le renouvellement du Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) entre VNF et l’État a été signé le 22 décembre 2023 par Clément Beaune, ministre chargé des Transports, et Thierry Guimbaud, directeur général de VNF.

Il vient renforcer les moyens de l’établissement, acteur majeur de la planification écologique, pour mener à bien ses missions d’aménagement des territoires et de gestion de l’eau.

Le contrat s’inscrit dans une politique ambitieuse et volontariste pour la modernisation du réseau fluvial, traduite par :

  • Un programme d’investissement fortement augmenté
  • Une place centrale pour la gestion de l’eau
  • Une politique active dans le domaine du fret
  • Une ouverture aux territoires
  • Une évolution de son modèle économique
  • Un pacte social ambitieux

<p>En savoir plus sur <strong>le Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) Etat-VNF renouvelé</strong></p>

Des moyens renforcés pour la modernisation du réseau fluvial

Depuis 2020 et la première signature du COP, les investissements pour la régénération, le développement et la modernisation du réseau fluvial ont considérablement augmenté :  de 1,5 milliards d’euros sur 10 ans à 3 milliards en 2020, et désormais 4,3 milliards d’investissements sont prévus sur 10 ans. VNF poursuit ses investissements à plus de 300 millions d’euros par an pour la régénération, la modernisation et le développement du réseau, c’est 3 fois plus qu’avant 2019.

Le développement de l’informatique industrielle se poursuit pour harmoniser l’automatisation et la gestion à distance des ouvrages hydrauliques et fournir des services aux usagers plus réactifs et performants. L’objectif reste de construire des solutions en faveur du développement d’axes logistiques dans les territoires et du report modal vers le fluvial.

<p>VNF assure <strong>un service public essentiel aux usagers du réseau fluvial</strong>, via la modernisation du réseau</p>

Une place centrale pour la gestion de l’eau

Au quotidien, l’instrumentation de notre réseau, condition indispensable à une gestion hydraulique fine, doit nous permettre de préserver cette ressource et d’en concilier les usages. Dans le contexte du changement climatique, cette mission revêt une importance nouvelle.

Cette exigence s’accroît du fait de l’accélération du réchauffement climatique et des évènements extrêmes qu’il génère de plus en plus régulièrement, tels que les crues ou les sécheresses. Au-delà d’une gestion plus fine de la ressource en eau, cette évolution implique pour VNF de s’adapter à de nouvelles sollicitations extrêmes. Les installations de VNF, originellement conçues à des fins de navigation, peuvent également contribuer à lutter contre les inondations et le stress hydrique tout en préservant la biodiversité.

Le COP prévoit ainsi de renforcer la sécurité des ouvrages hydrauliques, notamment pour faire face aux aléas climatiques, de mieux garantir les approvisionnements pour les différents usages de l’eau, de favoriser le développement de l’hydroélectricité et des autres potentiels énergétiques, favoriser la préservation de la biodiversité et la continuité écologique (protection des espèces, et des milieux naturels) et de lutter contre la prolifération des plantes exotiques envahissantes.

<p><strong>La gestion de l’eau</strong> est une mission centrale pour VNF au quotidien.</p>

Une envergure nouvelle pour le fret fluvial

Clément Beaune a également lancé, à l’occasion du Comité interministériel à la logistique (CILOG) des travaux avec la profession en vue d’établir une stratégie nationale pour le développement du fret fluvial, au service de la décarbonation du transport de marchandises.

A l’horizon dix ans, le volume de fret transporté par voie fluviale pourrait augmenter de moitié, ce qui porterait le potentiel trafic à plus de 10 milliards de tonnes-kilomètres, soit plus de 75 millions de tonnes de marchandises transportées par voie fluviale. Il s’agit donc de donner une nouvelle envergure au transport fluvial et de le confirmer comme un maillon essentiel de la logistique de demain. Le tourisme fluvial quant à lui pourrait générer jusqu’à près de 3 milliards d’euros de retombées économiques.

<p>Découvrez <strong>les atouts de la logistique fluviale, les filières et les dispositifs d’aide</strong> proposés par VNF</p>

Des territoires embarqués

VNF a engagé des concertations territoriales pour définir une offre de service adaptée sur chaque itinéraire. La mise en œuvre de ces contrats de territoire se matérialise.

Des démarches territoriales ont déjà des résultats très remarqués. La Sambre à l’Oise par exemple, a pu être remise en navigation à l’été 2021, avec un projet touristique autour de la voie d’eau. « L’entente pour le Canal du Midi » a été mise en place entre l’Etat, la Région d’Occitanie, VNF et les collectivités concernées. L’objectif : mieux coordonner l’action de tous les acteurs autour du Canal qui porte l’image et l’attractivité du territoire. Un partenariat très complet et novateur avec la Région Grand Est se concrétise également aujourd’hui pour co-construire avec les collectivités du territoire des projets autour du tourisme fluvestre sur 4 itinéraires.

En intégrant les différents usages de l’eau au plus près des territoires, VNF se positionne comme un établissement résilient et un acteur naturel de la planification écologique.

<p><strong>VNF accompagne les territoires</strong> pour qu&#8217;il tirent bénéfice de l’attractivité de la voie d’eau</p>

VNF travaille à la diversification de ses ressources

Pour être plus fort et plus résilient, l’établissement doit, sur la durée, diversifier ses recettes et développer ses ressources propres. Le domaine qu’il exploite recèle en effet des potentiels évidents, par exemple par la valorisation du domaine public fluvial et des nouvelles énergies.

Pour définir une offre de service adaptée sur chaque itinéraire, tous les bénéficiaires sont appelés à contribuer au financement du service rendu. L’établissement doit promouvoir un meilleur partage de la valeur que les entreprises et les collectivités retirent du service public qui leur est rendu. Des financements complémentaires pourront ainsi être recherchés dès lors que les partenaires retireront des bénéfices économiques dans les projets co-construits et dans le service fourni par VNF. On peut espérer ainsi qu’« un petit pas de chacun selon le service qu’il retire permet de faire collectivement un grand pas pour la voie d’eau ».

<p>Nos ressources financières</p>

VNF accompagne sa communauté dans le changement

L’accompagnement de ses agents dans l’évolution de l’établissement est une priorité pour VNF. Le pacte social, dans lequel il s’est engagé sur les 3 prochaines années, prévoit d’accompagner les évolutions professionnelles, d’optimiser le transfert et le développement des compétences, de promouvoir le travail collaboratif et la cohésion, et de renforcer le management et les acteurs de l’accompagnement. VNF est ainsi parvenu à obtenir la création d’un Régime Indemnitaire de la Voie d’Eau (RIVE), pour les agents d’exploitation de l’établissement qui appartiendront désormais à un corps propre à VNF et qui seront assurés de conserver leur rémunération durant les 10 prochaines années.

D’autres actions d’accompagnement au changement suivront pour sécuriser financièrement les personnels, pour renforcer les compétences et faire évoluer les métiers ou encore pour moderniser les méthodes et les organisations de travail…

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